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Eusebius, Florestan et Julia

Paris
Salle Pleyel
10/17/2001 -  et 18 octobre 2001

Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour violon n° 4, K. 218
Robert Schumann : Symphonies n° 3 « Rhénane »,
opus 97, et 4, opus 120




Julia Fischer (violon)
Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)


L'Orchestre de Paris présentait le second d'une série de deux programmes, copieux, proposant l'intégrale des symphonies de Schumann, en y associant à chaque fois un concerto de Mozart interprété par un jeune soliste.


Comme la semaine passée, l'effectif orchestral dans Mozart reste dans la lignée des concerts donnés avec Frans Brüggen (trente cordes), permettant à Julia Fischer (dix-huit ans) de s'exprimer pleinement. La performance, jamais démonstrative, est d'une sûreté irréprochable, ce dont témoignent des cadences particulièrement spectaculaires : crépitement des notes détachées, velouté du legato, rondeur des graves, brillant des aigus. Mais la technique s'efface devant la simplicité de l'expression, adaptée à l'interprétation, toujours si délicate, de Mozart. En revanche, la pièce de Bach donnée en bis traduit un jeu à la fois plus engagé et plus charnu. Hilary Hahn et Leila Josefowicz n'ont qu'à bien se tenir : leur relève est déjà assurée.


De même que dans les deux premières symphonies de Schumann données une semaine plus tôt, Eschenbach adopte dans les deux dernières une approche subjective, très personnelle, parfois sans doute contestable, comme dans le souci de souligner certains détails ou dans des alanguissements qui rompent, ici ou là, la continuité du discours. Mais on ne pourra pas lui reprocher de manquer de passion, d'énergie ou de vie. De façon assez originale, il veille à bien faire bien ressortir l'alternance, notamment par des fluctuations du tempo, entre les deux facettes du compositeur : Eusebius le rêveur, Florestan l'impulsif. Dans la Troisième symphonie, la franchise et la vigueur des attaques se conjuguent avec une confortable ampleur, tandis que le quatrième mouvement prend parfois une couleur wagnerienne. Dans une Quatrième symphonie d'allure généralement vive, il enchaîne les mouvements sans interruption et respecte toutes les reprises, sans reculer devant le spectaculaire, avec un mouvement final passant d'une introduction en technicolor à une péroraison d'une vivacité extrêmement spectaculaire.


Tout au long de cette intégrale Schumann, l'Orchestre de Paris aura fait preuve de ses remarquables qualités techniques (par exemple dans le pupitre des cors), d'un engagement inlassable et d'une fidélité absolue aux intentions de son directeur musical.




Simon Corley

 

 

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