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Premier degré

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
05/13/2001 -  
Carl Nielsen : Helios, ouverture, opus 17
Jean Sibelius : Concerto pour violon, opus 47
Serge Rachmaninov : Danses symphoniques, opus 45

Viktor Tretiakov (violon)
Orchestre national de France, Michael Schonwandt (direction)

Trois jours après son second concert avec Djansug Kakhidzé, l’Orchestre national demeurait dans les univers scandinave et russe, à la différence que Michael Schonwandt semble avoir mieux établi que son collègue géorgien le contact avec les musiciens...


Le chef danois apprécie manifestement Helios de Nielsen, car il avait déjà défendu il y a une dizaine d’années avec l’autre orchestre de Radio France cette « ouverture », qui s’apparente d’ailleurs bien davantage à un poème symphonique, au demeurant encore peu représentatif du style de ce compositeur. Sans chercher midi à quatorze heures, il en donne une interprétation inspirée, tour à tour recueillie et puissante.


Même si son jeu n’est en rien révolutionnaire, Viktor Tretiakov ne donne pas l’impression de jouer pour la centième fois le Concerto pour violon de Sibelius. Sa forte personnalité, conjuguée avec un jeu puissant et athlétique, non dénué de prises de risques, met sans cesse en vedette un violon ardent et emporté. Plutôt que de mettre en valeur l’originalité de la partition, le violoniste russe s’en sert comme d’un capiteux et romantique concerto virtuose. Il est vrai qu’il est servi par une sonorité belle et puissante, avec un orchestre à l’unisson de cette conception généreuse, pour ne pas dire excessive.


Typiques des dernières œuvres de Rachmaninov, où le brio se mêle étrangement aux sarcasmes et à l’angoisse (le Dies irae y est à nouveau explicitement cité), les Danses symphoniques sont bien moins décoratives et bien plus abstraites qu’il n’y paraît. Mais une approche au premier degré procure déjà beaucoup de satisfactions. C’est celle que retiennent Schonwandt et l’Orchestre national, probes et actifs, en regardant davantage vers Tchaïkovski que vers Prokofiev.


Concert diffusé sur France Musiques le lundi 28 mai à 20 heures.




Simon Corley

 

 

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