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05/08/2006
Ludwig van Beethoven : Les cinq concertos pour piano

Georges Pludermacher (piano), Orchestre de Bretagne, Moshe Atzmon (direction)
Enregistré en public à Reims (juillet 2004) – 168’02
Album de trois disques TransArt Live TR 137



Après les trente-deux sonates (voir ici), TransArt Live poursuit dans la veine beethovénienne, toujours dans le cadre des Flâneries musicales d’été de Reims, toujours avec une notice aussi remarquable que synthétique de Rémi Jacobs (en français et en anglais) et, bien sûr, toujours avec Georges Pludermacher et son Blüthner doté d’une quatrième pédale dite «harmonique»: nouveau défi à la fois physique et musical pour le pianiste français, puisque que ce triple album témoigne d’une intégrale des concertos donnée en deux soirées seulement.


Plutôt qu’un accompagnement certes réactif, mais qui semble vouloir singer les travers des interprétations sur instruments d’époque (bois acides, justesse contestable, attaques volontiers brutales), on retiendra la prestation du soliste, qui, s’il se laisse aller ici ou là, comme emporté par l’élan de l’instant, à quelques facilités inhabituelles, n’en impose pas moins ses qualités coutumières tout au long de ce marathon: hauteur de vue, fermeté de la pensée, clarté de l’articulation, variété du toucher.


Si la présence du public est toujours aussi discrète (sous réserve des longues séquences d’applaudissements qui concluent chaque disque), les risques inhérents au direct sont peut-être plus perceptibles que dans l’intégrale des sonates; ces moments saisis sur le vif sont ainsi à prendre pour ce qu’ils sont, sans l’ambition de faire date dans un répertoire où les références (sur)abondent. Il vaut donc sans doute mieux se replacer dans le contexte de fraîches nuits d’été où l’on se fait avant tout plaisir, ce qui n’est déjà pas si mal: tempi vifs, parfois presque précipités, discours ludique, allant toujours de l’avant, esprit léger, culminant dans des mouvements conclusifs particulièrement malicieux et sautillants. Ce parti pris, plus cohérent dans les trois premiers concertos, qui penchent de ce fait davantage vers le classicisme que vers le romantisme, devient cependant problématique dans un Quatrième heurté, conflictuel et erratique, ainsi que dans un Cinquième plus sec, raide et virtuose que poétique.


Simon Corley

 

 

 

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