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02/15/2023
« Demain dès l’aube »
Frédéric Chopin : Trois Mazurkas, opus 59
Robert Schumann : Waldszenen, opus 82
Alexandre Scriabine : Sonate pour piano n° 2 « Fantaisie », opus 19
Serge Rachmaninov : Variations sur un thème de Corelli, opus 42

Adi Neuhaus (piano)
Enregistré au Studio de Meudon (1er‑3 mai 2022) – 62’14
Indésens INDE164 – Notice en français et en anglais





Quand on porte le nom de Neuhaus, que l’on est même descendant du légendaire pianiste et pédagogue Heinrich Neuhaus (son arrière-grand-père) et de Stanislav Neuhaus également pianiste et professeur (son grand‑père), on ne peut être que pianiste. C’est donc le cas d’Adi (né à Tel Aviv en 1996). Il n’a pas connu ses illustres ancêtres, maîtres respectivement d’Emil Gilels, de Radu Lupu et de Sviatoslav Richter pour le premier et de Brigitte Engerer pour le second mais, formé à Jérusalem, Paris (Ecole normale) et Berlin, il dispose nonobstant son extrême jeunesse d’un solide bagage qui lui permet de présenter sur ce disque un programme d’une très haute exigence, naturellement largement consacré à des œuvres de compositeurs russes.


Il débute toutefois son récital par des Mazurkas de Frédéric Chopin (1810‑1849). Il y a une certaine transparence à défaut d’originalité, de rebond et de profondeur. Dans les Scènes de la forêt de Robert Schumann (1810‑1856) qui suivent, le discours est posé, voire lisse, sans vrai mystère ou poésie ; il ne captive guère. On peut en rester à Claudio Arrau ou Eric Le Sage.


La Deuxième Sonate d’Alexandre Scriabine (1872‑1915) présente les mêmes qualité et défaut : une limpidité incontestable mais un manque d’inspiration problématique. Un petit grain de folie n’aurait pas fait de mal. S’agissant des Variations sur un thème de Corelli de Serge Rachmaninov (1873‑1943), l’agilité digitale comme le soin sont là mais la lecture prosaïque d’Adi Neuhaus reste bien loin de l’élégance comme de l’aisance et de l’autorité d’un Nikolaï Luganski.


Heureusement, on n’a pas trouvé d’enregistrements de l’arrière-grand-père, dans ces œuvres précisément, pour procéder à des comparaisons. Elles eussent été sans doute peu flatteuses autant qu’on puisse en juger à l’écoute d’Heinrich Neuhaus dans des répertoires proches. Contentons de dire que si le présent disque vise à assurer une réputation, il ne passionne guère. L’âge venant, le pianiste présentera sans aucun doute un jeu plus profond.


Stéphane Guy

 

 

 

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