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06/05/2011
Edward Elgar : Concerto pour violoncelle, opus 85
Leos Janácek : Pohádka
Serge Prokofiev : Sonate pour violoncelle et piano, opus 119

István Várdai (violoncelle), Balász Fülei (piano), Orchestre de chambre de Genève, Simon Gaudenz (direction)
Enregistré à la Radio Suisse romande, Genève (juin 2009) – 66’06
Nascor NS06 (distribué par Harmonia Mundi)





Edward Elgar : Concerto pour violoncelle, opus 85 – Sospiri, opus 70 – Salut d’amour, opus 12 – La Capricieuse, opus 17 (adaptations et orchestration Søren Barfoed)
Antonín Dvorák : Klid, opus 68 n°5, B. 182 – Rondo pour violoncelle et orchestre, opus 94, B. 181
Ottorino Respighi : Adagio con variazioni
Pēteris Vasks : Gramata cellam

Sol Gabetta (violoncelle), DR SymfoniOrkestret, Mario Venzago (direction)
Enregistré au Koncerthuset de Copenhague (novembre 2009) – 78’19
Un double album RCA Red Seal 88697630812 (distribué par Sony)





Deux enregistrements du Concerto pour violoncelle d’Elgar effectués en 2009 incitent à les confronter. Celui d’István Várdai, une « bête » de concours (premier prix, prix du public, prix Pierre Fournier et prix « Coup de cœur Breguet » rien qu’au concours de Genève de 2008), affiche une plus grande introspection que celui de Sol Gabetta. Autant le Hongrois frôle l’assoupissement, autant sa concurrente d’origine argentine joue avec davantage de vitalité. La jeune femme en propose une version nette, accentuée, expressive, bref plus creusée, mais, dans les deux cas, la maîtrise et la sonorité s’avèrent de premier ordre. Les deux interprètes privilégient le lyrisme et l’ampleur, si bien que l’Adagio introductif se caractérise par une lenteur probablement excessive, plus marquée encore dans la version de Sol Gabetta, mais sans doute assumée. Celle-ci manifeste une intime compréhension des sentiments exprimés dans cette musique, d’une si grande noblesse. La prestation de l’orchestre achève de faire pencher la balance en faveur de la violoncelliste : en effet, bien que correct, l’Orchestre de chambre de Genève dirigé par Simon Gaudenz ne constitue pas un argument décisif en faveur d’István Várdai alors que l’Orchestre symphonique national danois placé sous la direction de Mario Venzago offre à la soliste un écrin de choix.


Le reste du programme peut encourager à choisir l’une ou l’autre version. La seconde moitié de la carte de visite de Várdai comporte de la musique de chambre (Le Conte de Janácek et la Sonate pour violoncelle et piano de Prokofiev), ce qui permet de lier connaissance avec l’excellent Balász Fülei qui apporte une réelle plus-value à ce disque. Les qualités du violoncelliste se confirment : archet souple, traits nets, phrasés élaborés. Rédigée en français, anglais et allemand, la notice comporte quelques coquilles et abuse de termes un peu barbares (« contrastif », « réflexif », « percussivité »).


Agrémenté pour sa part d’une notice en français, anglais et allemand, le double album de Gabetta est complété par trois pièces d’Elgar – Sospiri, joué de façon particulièrement intense et vibrante, Salut d’amour et La Capricieuse – orchestrées ou adaptées par Soren Barfoed. A cela s’ajoutent Bois silencieux, dans la version pour orchestre, et le Rondo de Dvorák, défendus avec précision et imagination, ainsi que l’Adagio con variazioni, petit bijou de Respighi qui souffre, comme Holst, de n’être connu que grâce à une seule œuvre, en l’occurrence la Trilogie romaine. Le second disque comporte un diptyque pour violoncelle seul du Letton Pēteris Vasks (né en 1946) de douze minutes, moyennement intéressant et qui se caractérise par des interventions chantées de façon syllabique par l’interprète elle-même.


Le site de Sol Gabetta


Sébastien Foucart

 

 

 

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