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06/24/2010
Robert Schumann : Sonates pour piano n°1, opus 11, et n°2, opus 22 – Concert sans orchestre, opus 14 – Fantaisie, opus 17
Francesco Piemontesi (piano)
Enregistré à la Jesus-Christus-Kirche, Berlin (novembre-décembre 2009) – 104’32
Album de deux disques Claves 50-1003/04 (distribué par Intégral)





L’intégrale de l’œuvre pour piano de Claves a la particularité d’être partagée entre différents pianistes à raison d’un par volume : Finghin Collins pour le premier et le troisième, Cédric Pescia pour le deuxième et, pour le quatrième et dernier sorti, Francesco Piemontesi, qui remporta un troisième prix lors de l’avant-dernière session piano du Concours Reine Elisabeth. Doté, comme de coutume, d’une notice en anglais, allemand et français, ce double album regroupe en toute logique les deux Sonates ainsi que le Concert sans orchestre, en quelque sorte la troisième, et la Fantaisie, autant de partitions de vaste envergure dont la composition s’échelonne sur quelques années seulement, de 1833 à 1836.


L’ambivalence de la Première Sonate est traduite avec doigté et des moyens considérables : « Introduzione » intérieure mais pas trop tourmentée, « Aria » légère et délicatement ornée, troisième mouvement rude sans être bousculé, « Finale » impétueux mais sans précipitation. Le résultat tend peut-être davantage vers Eusebius que vers Florestan mais la conception se tient. Dans la Seconde, le pianiste concilie fluidité et construction. Le jeu, en permanence nuancé, peut se montrer puissant mais sans brutalité tandis que l’architecture ne souffre d’aucun reproche (gradations dynamiques impeccables, clarté à toute épreuve). Le niveau de finition reste élevé dans un Concert sans orchestre volubile et papillonnant. La conclusion originelle de la Fantaisie a été retenue, ce qui permet d’entendre dans les ultimes mesures une variante d’un thème du premier mouvement. Légère déception cette fois-ci : le début est pris trop lentement mais cette option sans doute discutable s’insère sans incongruité dans le reste de l’interprétation qui évite les excès mais gomme la dimension fantasque de l’ouvrage. Cela manque de chair et de muscle, de passion et d’élan, mais cette lecture corsetée et tirée à quatre épingles ne compromet pas la réussite d’ensemble de cette publication.


Le site de Francesco Piemontesi


Sébastien Foucart

 

 

 

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