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01/01/2010
Ludwig van Beethoven : Concerto pour violon, opus 61
Benjamin Britten : Concerto pour violon, opus 15 (*)

Janine Jansen (violon), Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, London Symphony Orchestra (*), Paavo Järvi (direction)
Enregistré à Londres (18 et 19 juillet 2009 [*]) et à Hambourg (31 juillet-2 août 2009) – 73’19
Decca 478 1530 (distribué par Universal)






Eternelle question: face à l’abondance de versions de référence, historiques aussi bien que récentes, faut-il encore revenir au Concerto pour violon (1806) de Beethoven – et même au Concerto (1939) de Britten, dont Frank Peter Zimmermann vient de publier un remarquable enregistrement chez Sony (voir ici)? Eternelle réponse: pourquoi Janine Jansen (née en 1978) ne tiendrait-elle pas elle aussi à livrer à la postérité sa vision de celui qu’elle tient pour «le concerto le plus pur et par de nombreux aspects le plus beau de tout le répertoire pour violon»?


Pureté et beauté, voilà d’ailleurs qui suffirait presque à décrire son interprétation. Offrant une lecture très détaillée de la partition, la violoniste néerlandaise, dont la prise de son ne laisse rien ignorer de la respiration, joue bien moins la vedette que ne le laissent craindre un boîtier et un livret (en anglais, français, allemand et néerlandais, consacré pour l’essentiel à sa perception des œuvres) où elle apparaît onze fois en photo. Ne s’accordant une plus grande liberté de ton que dans les cadences de Kreisler, elle s’efforce visiblement de s’intégrer à la sonorité et à la démarche esthétique de la Philharmonie de chambre allemande de Brême, une formation, qui, sous la direction de Paavo Järvi, a réalisé l’une des plus remarquables intégrales des Symphonies de Beethoven parues au cours des dernières années (voir ici et ici): on en retrouve ici toutes les qualités – vigueur, concentration, précision.


Le Concerto de Britten partage avec celui de Beethoven la particularité de débuter sur quelques notes des timbales en solo, dans la nuance piano. Mais les différences l’emportent évidemment sur les ressemblances, d’autant que Janine Jansen, presque méconnaissable, opère un changement radical de jeu, qui se fait délibérément moins apollinien (Moderato con moto), et même âpre comme du Prokofiev (Vivace et cadence), avant de s’approprier magistralement les états d’âme successifs de la Passacaille finale.


Le site de Janine Jansen


Simon Corley

 

 

 

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