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04/30/2009
Théodore Dubois : Musique de chambre, volume III

Trio Hochelaga: Stéphane Lemelin (piano), Anne Robert (violon), Benoît Loiselle (violoncelle)
Enregistré à Montréal (2006) – 80’
ATMA ACD2 2380 (distribué par Intégral)





L’exploration de l’abondante musique de chambre de Théodore Dubois par le Trio Hochelaga (voir ici) se poursuit avec ce volume III, agglomérat de nombreuses petites pièces où l’on ne trouve jamais le trio montréalais en formation complète. De sonate en pièces de salon on parcourt ainsi en diagonale l’œuvre d’un compositeur sans personnalité affirmée, mais qui écrit une musique constamment structurée et plaisante. Des oeuvres bien françaises, épigonales d’un Saint-Saëns et d’un Fauré, sans développements fleuve ni aspérités agressives, et qui frisent de ce fait l’académisme mais sans jamais y tomber complètement.


Finalement, c’est quand Théodore Dubois joue sans complexes la carte d’une musique de salon agréable qu’il paraît le plus immédiatement à l’aise : sa Ballade et sa Mélodie pour violon et piano sont de ravissants moments de charme chambriste, de même que son élégant Nocturne pour violoncelle et piano. En revanche la Sonate pour violon et piano, plus ambitieuse, crispe ses thèmes et ses développements autour de petites formules lapidaires dont la nécessité semble plus difficile à démontrer, comme si Dubois avait voulu y paraître plus tranchant et «moderne» sans toutefois se sentir vraiment à l’aise dans ce rôle de composition. Le compromis entre séduction et ambition formelle de la Sonate pour violoncelle et piano paraît en revanche judicieux, en particulier dans un somptueux Andante con variazioni médian, véritable leçon de composition. La Ballade pour violon et piano, mi-parodie orientalisante (on se croirait parfois dans la Thaïs de Massenet), mi-tableau de genre tzigane, avec tous les savoureux artifices de passage entre les deux ambiances que cela laisse supposer, est aussi une belle pièce, en dépit de ses allures plus datées.


De la musique de professeur, assurément, mais d’autant moins rébarbative que le Trio Hochelaga la défend ici avec l’opulence et l’énergie qui lui sont coutumiers. Encore un beau CD à découvrir, dans une petite série particulièrement utile.


Laurent Barthel

 

 

 

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