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Saint-Riquier

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Indes dansantes

Saint-Riquier
Abbaye (Espace Les Capétiens)
07/09/2014 -  et 10, 11*, 12, 13, 14 juillet 2014
Jean-Philippe Rameau/Mickaël Bouffard & Marie-Nathalie Lacoursière: Les Indes Galantes ou les Automates de Topkapi
Mickaël Bouffard, Marie-Nathalie Lacoursière (chorégraphie et danse baroque), Dorothéa Ventura (chant et danse baroque), Bruno Benne (danse baroque), Loris Barrucand, Clément Geoffroy (transcription et clavecin), Caroline Guilbault (scénographie), Brigitte Lacoursière, Delphine Desnus, Marc Sénécal (costumes, accessoires)




Le Festival de Saint-Riquier n’oublie pas Rameau, mort il y a deux cent cinquante ans. Tous les jours, du 9 au 14 juillet, la compagnie québécoise Les Jardins chorégraphiques, en collaboration avec la compagnie française Beaux-Champs, a présenté un spectacle de ballet dans l’Espace Les Capétiens de l’abbaye. L’œuvre? Les Indes Galantes (1735), transcrit pour deux clavecins, ramené à une durée d’une heure et avec beaucoup moins de personnages puisque, outre les deux clavecinistes, qui participent à l’action à part entière, ne se produisent que quatre danseurs et danseuses, dont une qui chante également.


L’argument subit donc quelques modifications. Dans une salle abandonnée du palais de Topkapi, la fille du sultan turc découvre, couvert d’un voile, un cadeau envoyé par la France: des automates, deux joueurs de clavecin et trois danseurs, vêtus de costumes somptueux (prince persan, devineresse amérindienne, guerrier inca). Une clef lui permet de remonter le mécanisme afin d’animer les automates qui, progressivement, tombent leur masque de porcelaine et dansent gracieusement en abandonnant leur gestuelle maladroite et saccadée. A la fin, après quelques péripéties amoureuses, les automates retrouvent leur aspect d’origine et la fille du Sultan les recouvre de leur voile avant de s’échapper.


Un spectacle artisanal, sans aucune péjoration, qui rappelle l’attrait que les automates anthropomorphes exerçaient au XVIIIe siècle, la scénographie s’inspirant notamment de «La Joueuse de tympanon» réalisée pour la reine Marie-Antoinette. Le dispositif se résume à peu de choses: quelques panneaux en camaïeu et une estrade sur laquelle reposent deux clavecins placés l’un contre l’autre. Les danseurs évoluent avec précision et interagissent avec fluidité tandis que les clavecinistes livrent une prestation d’excellent niveau. Cette production, destinée à voyager et à être montée dans des salles de configurations diverses, s’adresse à un large public, conforme en cela la politique du festival.



Sébastien Foucart

 

 

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