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Soirée néoclassique

Paris
Théâtre du Châtelet
07/10/2014 -  
Yuri Possokhov/Serge Prokofiev: Symphonie classique
Helgi Tomasson/George Frideric Haendel: Chaconne pour piano et deux danseurs
Val Caniparoli/Richard Rodgers: No Other
Kenneth MacMillan/Dimitri Chostakovitch: Concerto: Pas de deux
Renato Zanella/Johann Strauss: Alles Walzer
George Balanchine/Igor Stravinski: Agon: Pas de deux
Johan Kobborg/Antonio Bazzini & Henryk Wieniawski: Les Lutins
George Balanchine/Johannes Brahms & Arnold Schoenberg: Brahms-Schoenberg Quartet: Pas de deux
Frederick Ashton/Johann Strauss: Voices of Spring
Christopher Wheeldon/Arvo Pärt: After the Rain: Pas de deux
George Balanchine/Georges Bizet: Symphony in C: Quatrième mouvement et Finale

San Francisco Ballet
Orchestre Prométhée, Martin West (direction)




Les galas se suivent et ne se ressemblent pas! Au lendemain de la soirée d’adieux de Nicolas Le Riche au Palais Garnier (voir ici), c’est le Théâtre du Châtelet qui était à la fête. Avec un public très américain, ce sont des bougies que l’on venait y souffler, celles du dixième anniversaire des «Etés de la danse», manifestation uniquement privée qui, chaque année, vient en quelque sorte reculer de deux semaines la fin de la saison chorégraphique. Cette année, du 10 au 26 juillet, San Francisco Ballet, qui donnera dix-huit représentations, avec dix-huit ballets différents, dont neuf sont inédits à Paris. C’est, ainsi que l’a rappelé son directeur et créateur Valéry Colin dans une allocution préalable à la soirée de gala inaugurale, la même compagnie qui, il y a dix ans, avait répondu présent à l’invitation d’un festival naissant donc inconnu. Depuis, les «Etés de la danse», dans des lieux aussi divers que l’Hôtel de Rohan-Soubise, le Grand Palais, le Théâtre de Chaillot et les deux théâtres de la place du Châtelet, ont contribué à la culture chorégraphique des Parisiens en leur faisant découvrir les grandes compagnies américaines de Paul Taylor, d’Alvin Ailey (grand favori avec trois visites) de Miami, de Montréal, de Cuba mais aussi le Ballet de Novossibirsk, celui de Vienne et le retour à Paris de Mikhaïl Baryshnikov.


Cette première soirée aura été crescendo après un début un peu conventionnel avec ses pas de deux d’un goût très américain (chorégraphies de Renato Zanella, Val Caniparolli, Kenneth MacMillan). Celle de Helgi Tommasson, réglée sur la Chaconne en sol majeur de Haendel pour deux danseurs, a réveillé les esprits, pleine d’inventivité, maniant l’art de la variation avec virtuosité et mettant en valeur deux excellents danseurs, Frances Chung et Davit Karapetyan.



Symphonie en ut (© Erik Tomasson)


La seconde partie a offert d’emblée le bijou de la soirée, l’Agon de Balanchine sur la musique de Stravinsky qui, malgré ses presque soixante ans, étonne toujours par sa modernité, superbement interprété par Sofiane Sylve et Luke Ingham. Seul le célèbre pas de deux de After the Rain de Christopher Wheldon sur le Spiegel im Spiegel d’Arvo Pärt rivalisait d’émotion et d’excellence avec Yuan Yuan Tan et Damian Smith. Puis après un petit divertissement purement américain avec Les Lutins, chorégraphie de 2009, autant humoristique que virtuose de Johan Kobborg, présentée pour la première fois à Paris, qui convoque sur scène un duo de piano et violon avec qui les danseurs conversent avec malice, et l’extraordinaire Voices of Spring d’Ashton sur la valse éponyme de Johann Strauss, dans laquelle on admire la légèreté de plume de Maria Kochetkova, littéralement soulevée du sol par Davit Karapetyan. Balanchine, piège absolu qui met autant en valeur les défauts que les qualités des danseurs, est venu mettre en valeur l’excellence de la compagnie. Autant dans le Pas de deux du deuxième mouvement du Quatuor de Brahms orchestré par Schoenberg (avec Mathilde Froustey, que l’on retrouve avec nostalgie) que dans le virtuosissime final de la Symphonie en ut de Bizet, on a pu apprécier la précision technique, la fluidité, le sens du swing, la grande coordination et la discipline royale d’une compagnie octogénaire qui s’apprête à montrer au public parisien l’étendue de son savoir-faire. Des chorégraphes aussi divers que Robbins, Van Manen, Morris et Ratmansky seront au programme de cette tournée. Le Ballet de San Francisco propose aussi un stage de danse et des cours publics. Une programmation de projections de raretés du répertoire, organisée autour des chorégraphes ayant travaillé avec cette prestigieuse compagnie, aura lieu au cinéma Le Balzac.


Le site des «Etés de la danse»
Le site du Ballet de San Francisco



Olivier Brunel

 

 

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