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Rien que pour Leonora

Milano
Teatro alla Scala
02/15/2014 -  et 18, 20, 22*, 25 février, 1er, 4, 6, 7 mars 2014
Giuseppe Verdi : Il trovatore
Franco Vassallo*/Simone Piazzola (Il Conte di Luna), Maria Agresta*/Lucrecia Garcia (Leonora), Ekaterina Semenchuk*/Luciana D’Intino (Azucena), Marcelo Alvarez*/Carlo Ventre (Manrico), Kwangchul Youn*/Roberto Tagliavini (Ferrando), Marzia Castellini (Ines), Massimiliano Chiarolla (Ruiz), Ernesto Panariello (Un vecchio zingaro), Giuseppe Bellanca (Un messo)
Coro del Teatro alla Scala, Bruno Casoni (préparation), Orchestra del Teatro alla Scala, Daniele Rustioni (direction musicale)
Hugo De Ana (mise en scène, décors et costumes), Marco Filibeck (lumières), Leda Lojodice (mouvements chorégraphiques), Renzo Musumeci Greco (maître d’armes)


(© Teatro alla Scala)


Leo Nucci, dernier grand baryton Verdi, aurait dû illuminer de sa présence la reprise du Trouvère à la Scala, dans la très classique et très belle production montée en 2000 sous la direction musicale de Riccardo Muti. Quelques semaines avant la première, le chanteur a fait savoir qu’il retirait le Comte de Luna de son répertoire, une décision probablement motivée par son âge. Malheureusement, les spectateurs n’ont pas gagné au change... Son remplaçant, Franco Vassallo, n’a pas, intrinsèquement, la plus belle voix qui soit, de plus son émission est passablement engorgée et les aigus souvent tendus, sans parler d’une ligne de chant plutôt uniforme, dépourvue de couleurs.


C’est donc du côté des autres chanteurs qu’il faut chercher son bonheur, à commencer par Maria Agresta, qui incarne une magnifique Léonore. La soprano italienne confère au personnage des accents plus belcantistes que dramatiques, mais on n’en admire pas moins la technique infaillible, la sûreté des aigus, l’émission de velours et la précision des vocalises, bref une incarnation en tous points remarquables, la seule qui ne souffre d’aucune réserve. Marcelo Álvarez trouve en Manrico un rôle clairement à la limite de ses possibilités vocales actuelles. Si le ténor éblouit par la beauté de sa voix, son registre central particulièrement lumineux et son lyrisme incandescent, la célèbre cabalette « Di quella pira » l’expose tout particulièrement, avec des notes visiblement forcées et des problèmes de souffle.


Ekaterina Semenchuk est une chanteuse au métier solide, mais son Azucena, en panne d’expressivité, ne s’embarrasse pas de beaucoup de nuances. Le jeune chef Daniele Rustioni (il a à peine 30 ans) dirige d’une main sûre et précise, il est très attentif aux chanteurs, mais sa lecture est sans relief particulier, ce qui lui vaut quelques huées au rideau final. Comme à l’accoutumée, le chœur livre une magnifique prestation. Globalement, une représentation plutôt décevante, de laquelle émerge néanmoins - on l’a dit - la superbe Leonora de Maria Agresta.



Claudio Poloni

 

 

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