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Une formation confirmée

Tournai
Maison de la culture, Salle Lucas
02/23/2014 -  
Joseph Haydn: Quatuor à cordes opus 50 n° 6, Hob.III:49 «La Grenouille»
Bohuslav Martinů: Quatuor à cordes n° 5, H. 268
Antonín Dvorák: Quatuor à cordes n° 13, opus 106, B. 192

Quatuor Zaïde: Charlotte Juillard, Pauline Fritsch (violon), Sarah Chenaf (alto), Juliette Salmona (violoncelle)


Le Quatuor Zaïde


La douzième édition des «Voix intimes», festival européen du quatuor à cordes de Tournai, s’achève ce dimanche après-midi avec le Quatuor Zaïde, qui ne s’y est pas encore produit depuis sa constitution en 2009. Les quatre jeunes femmes effectuent un beau parcours en commun depuis le prix de la critique musicale qu’elles ont remporté lors du concours international de quatuor à cordes de Bordeaux en 2010 : quelques récompenses ont encore enrichi leur curriculum vitæ, dont le premier prix décroché au concours international Joseph Haydn à Vienne en 2012.


Le concert débute de façon traditionnelle par un quatuor de Haydn, au lieu du K. 590 de Mozart indiqué dans le programme distribué à l’entrée de la Salle Lucas de la Maison de la culture, alors que le site de l’association Proquartetto, organisatrice du festival, précise sans erreur l’œuvre préparée par les interprètes. Adoptant une disposition plutôt inhabituelle (de gauche à droite, violon I, violoncelle, alto et violon II), le Quatuor Zaïde affiche d’emblée des timbres de qualité dans l’Opus 50 n° 6 (1787) dont il livre une interprétation plaisante et structurée grâce à des échanges alertes et une excellente maîtrise de la forme. Les mouvements extrêmes, et dans une moindre mesure le Poco adagio, convainquent plus que le Menuetto, trop prosaïque. La mise en place s’avère dans l’ensemble plus que satisfaisante, malgré quelques écarts de justesse sans gravité.


Le programme présente l’originalité de comporter un quatuor de Martinů, compositeur de première importance, au même titre que Smetana, Dvorák et Janácek, et dont la rareté au concert ne cesse d’indigner ses admirateurs. Le Quatuor Zaïde pénètre au cœur du Cinquième Quatuor (1938) : elles adoptent avec naturel le rythme et l’impulsion propres au langage de ce musicien et expriment avec justesse le contenu expressif particulièrement sombre et concentré de cette œuvre importante. L’interprétation se signale également par des contrastes nettement marqués, un contrôle très sûr de la dynamique et un soin particulier porté aux phrasés.


Dans le Treizième Quatuor (1895) de Dvorák, qui occupe la seconde partie, le Quatuor Zaïde reste fidèle à son niveau d’excellence : sonorité remarquable, cohésion infaillible, approche respectueuse. L’Adagio ma non troppo suscite une authentique émotion, le Molto Vivace et le Finale se caractérisent par une alacrité rythmique du plus bel effet. Le temps utilisé à bon escient et la fréquentation assidue du répertoire permettront à cette formation confirmée d’affiner davantage le profil mélodique, harmonique et rythmique des œuvres et de développer une sonorité encore plus typée et lustrée. Les jeunes femmes prennent congé du public, remarquablement silencieux durant tout le concert, avec l’Adagio du Quatuor opus 50 n° 2 de Haydn.


Le site du Quatuor Zaïde



Sébastien Foucart

 

 

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