About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Chostakovitch bifrons

Paris
Salle Pleyel
12/02/2013 -  
Dmitri Chostakovitch : Symphonies n° 14, opus 135, et n° 5 en ré mineur, opus 47

Veronika Djoeva (soprano), Mikhail Petrenko (basse)
Orchestre du Théâtre Mariinsky, Valery Gergiev (direction)


V. Djoeva


Suite, à Pleyel, de l’intégrale Chostakovitch entamée la saison dernière, sous la direction du bouillant Valery Gergiev (voir par ailleurs ici). Associer, pour le deuxième des trois concerts de cette fin d’année, la Quatorzième et la Cinquième Symphonie, c’est montrer les deux visages du compositeur, porté aussi bien sur la fresque que sur l’épure. Le chef se plie à l’économie dépouillée de la Quatorzième, pour soprano, basse et orchestre de chambre, sur des poèmes d’Apollinaire, Lorca, Rilke ou du décembriste Küchelbecker, il imprime à sa lecture de ce Requiem qui ne dit pas son nom une sorte de mélancolie désespérée qu’on n’attendait pas forcément de lui. Mais on le sent malgré tout à l’étroit dans ces pages de 1969, sans doute trop éloignées de son tempérament. Les solistes de plus, semblent un peu un retrait de l’œuvre et, s’agissant de Mikhail Petrenko, de leurs propres possibilités. Veronika Djoeva pâtit d’un timbre sec et ne trouve vraiment ses marques qu’à partir du « Suicidé ».


La puissante et beaucoup plus célèbre Cinquième Symphonie, réponse ambiguë, en pleines purges staliniennes, à « de justes critiques », trouve en revanche avec Valery Gergiev et son Orchestre du Mariinsky, qu’il a hissé à un exemplaire niveau d’excellence, des interprètes inspirés. Direction généreuse et rutilante, mais jamais extérieure, qui ne sombre jamais dans le pompiérisme, notamment dans l’Allegro non troppo final. On sent ici le chef moins instinctif, moins brut et moins excessif que de coutume, plus profond en un mot. Le Moderato ne confond pas tension et nervosité, le Largo garde son caractère tragique sans surenchère dans le pathos. Les contrastes, surtout, sont intégrés dans une vision très unitaire, très architecturée. Gergiev comme on l’aime.


Le concert intégral sur Cité de la musique Live:






Didier van Moere

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com