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Hongrois rêvés

Paris
Auditorium du Musée d’Orsay
11/28/2013 -  
Ernö Dohnányi : Sérénade pour trio à cordes, opus 10
Béla Bartók : Quatuor à cordes n° 6, Sz 114
Johannes Brahms : Quatuor à cordes n° 3, opus 67

Quatuor Prazák: Pavel Hùla, Vlastimil Holek (violon), Josef Kluson (alto), Michal Kanka (violoncelle)


Le Quatuor Prazák (© Guy Vivien)


Parallèlement à l’exposition «Allegro Barbaro. Béla Bartók et la modernité hongroise 1905-1920», qui se tient jusqu’au 21 janvier, le Musée d’Orsay programme les six Quatuors du compositeur en les confiant à autant de formations différentes. Le Quatuor Prazák se charge du Sixième (1939), auquel il confère du relief grâce à une construction impeccable et de nets contrastes. L’interprétation se signale par la densité du propos et la cohérence de la conception. Développant une sonorité de toute beauté, les musiciens en restituent le contenu expressif et la variété de ton avec un immense savoir-faire et un naturel qui distinguent les ensembles d’exception.


Débuter la soirée avec la Sérénade pour trio à cordes (1902) de Dohnányi permet d’établir un lien avec le Troisième Quatuor (1875) de Brahms sur lequel s’achève cette soirée très cohérente. Cet avant-propos savoureux donne l’occasion d’apprécier d’emblée la haute tenue des musiciens qui ne laissent décidément rien au hasard : attaques précises, échanges vifs, phrasés profilés. Les musiciens respectent le caractère de chacune de ces pièces en assurant l’équilibre des proportions et l’exactitude du rythme. L’interprétation de l’Opus 67 repose sur de solides fondations et dévoile de nouveau une grande complicité entre les musiciens, singulièrement dans le Poco allegretto con variazioni. Même si le perfectionnisme de la formation tchèque se traduit par une trop grande prévisibilité, au point qu’elle manque parfois d’un brin de folie, la respiration, les points de suspension, les accents témoignent d’une fine compréhension du propos. Les Prazák prennent congé du public en accordant en guise d’«encore» une des Valses de l’Opus 54 de Dvorák, jouée avec légèreté et élégance.


Le prochain et dernier concert du cycle aura lieu le 12 décembre à 20 heures : le Quatuor Keller fermera la boucle avec le Quatrième Quatuor de Bartók en complétant sa prestation avec les Duos pour deux violons de ce dernier ainsi que les Premiers Quatuors de Kodály et de Ligeti. Cette série de concerts en lien avec l’exposition s’achèvera le 17 décembre, cette fois dans la nef du musée et exceptionnellement à 20 heures 30, avec Le Prince de bois exécuté par l’Orchestre philharmonique de Radio France dirigé par Tito Ceccherini.


Le site du Quatuor Prazák
La page de l’exposition «Allegro Barbaro. Béla Bartók et la modernité hongroise 1905-1920»



Sébastien Foucart

 

 

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