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Un vendredi avec l’ONB

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
09/20/2013 -  
Richard Wagner : Tannhaüser: Ouverture – Die Meistersinger von Nürnberg: Suite
Paul Hindemith : Der Schwanendreher
Richard Strauss : Tod und Verklärung, opus 24

Antoine Tamestit (alto)
Orchestre national de Belgique, Asher Fisch (direction)


A. Fisch, A. Tamestit (© Chris Gonz, Eric Larrayadieu)


Après la pause estivale, l’Orchestre national de Belgique reprend ses traditionnels concerts du vendredi au Palais des Beaux-Arts. Le chef israélien Asher Fisch ne voit pas d’inconvénient à interpréter Wagner, largement célébré cette année durant laquelle l’antisémitisme du compositeur a de nouveau été commenté. La soirée débute sous les meilleurs auspices avec une Ouverture de Tannhaüser (1845) noble et majestueuse. La formation affiche d’emblée son niveau de jeu habituel : faibles dans l’appel initial, les cuivres se rattrapent par la suite tandis que les cordes présentent une belle consistance sans posséder la patine et l’homogénéité des plus prestigieuses phalanges. Le programme s’achève avec une sélection de pages symphoniques extraites des Maîtres chanteurs de Nuremberg (1868) débutant par le Prélude du troisième acte et se concluant par celui du premier. Le savoir-faire du chef restitue les différents climats et obtient de ses troupes une palette de couleurs diversifiées. Ce pot-pourri attise le souhait de revoir monter cet opéra fleuve à Bruxelles.


2013 est une année Wagner, Verdi, Britten, Poulenc, Lutoslawski mais aussi Hindemith, disparu il y a cinquante ans. Retenir Der Schwanendreher (1935) pour l’occasion s’avère assurément original : pour alto et petit orchestre (excluant violons et altos), l’ouvrage tire son inspiration de chants allemands anciens et revêt un ton tantôt grave, tantôt gai. Vigoureuse, pleine de caractère, lyrique dans les passages plus mélodiques, l’interprétation d’Antoine Tamestit constitue un véritable délice, en particulier grâce à un jeu stable et une sonorité superbe. Le dialogue ciselé des bois procure quant à lui de vives satisfactions. Le protégé de Tabea Zimmermann et l’orchestre traduisent les accents vaguement médiévaux de ces trois mouvements qui déclenchent chacun les applaudissements d’une partie du public, au grand dam des puristes.


Mort et Transfiguration (1888-1889) de Strauss complète le programme. Asher Fisch manifeste un indéniable souci tant de la forme que de la narration et explore la dimension philosophique de l’ouvrage. Fermement tenu et attentif aux nuances, l’orchestre s’engage avec intensité dans cette musique puissamment évocatrice tandis que le soin apporté à la mise en place permet d’entendre les voix intermédiaires. Le prochain vendredi de l’ONB se tiendra le 11 octobre. Yutaka Sado le dirigera dans un programme aux effluves romantiques: Invitation à la danse de Weber, Second Concerto pour piano de Chopin, avec Sa Chen, et Quatrième Symphonie de Tchaïkovski.


Le site d’Antoine Tamestit
Le site de l’Orchestre national de Belgique



Sébastien Foucart

 

 

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