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Un spectacle envoûtant

Lausanne
Opéra
01/25/2013 -  et 26, 27 (15h et 19h*), 30 janvier 2013
Nino Rota: Aladin et la lampe merveilleuse
André Gass (Aladin), Lisandro Abadie (Le mage du Maghreb), Jérémie Brocard (Le génie de l'anneau), Isabelle Henriquez (La mère d'Aladin), Alexandra Hewson (La princesse Badr'al-Budur), Sacha Michon (Le génie de la lampe), Alexandre Diakoff (Le grand vizir), Benoît Capt (Le sultan), Anna Maske, Céline Soudain, Mashal Arman (Les servantes)
Orchestre de la Haute Ecole de Musique de Lausanne (HEMU), Hervé Klopfenstein (direction musicale)
Waut Koeken (mise en scène), Friederike Schulz (assistante à la mise en scène), Marcoen Dolhain, Marnik Baert (décors), Carmen Van Nyvelseel (costumes), Glen D'haenens (lumières), Benoît Deleersnyder (adaptation du livret)


(© Marc Vanappelghem)


Nino Rota (1911-1979) est surtout connu pour ses musiques de films, parmi lesquelles il faut citer des classiques comme La Strada, La dolce vita, Huit et demi, mais aussi Le Parrain, Le Guépard et Rocco et ses frères. On sait moins, en revanche, que le compositeur italien a aussi écrit six ballets et onze ouvrages lyriques, dont le plus connu reste indubitablement Le Chapeau de paille de Florence (Palerme, 1955), que l’Opéra de Lausanne a d’ailleurs proposé en juin 2006 et qui vient de faire les beaux soirs d’Angers Nantes Opéra.


Aladino e la lampada magica a été créé à Naples en 1968. Une veine mélodique particulièrement riche innerve la partition, dont la musique prend souvent des accents orientalisants, en un judicieux équilibre entre musique savante et musique de films. L’œuvre – une véritable rareté – est présentée à Lausanne en français, en première suisse et en coproduction avec l’Opéra National du Rhin, prétexte à un spectacle pour enfants qui enchante les nombreuses têtes blondes présentes dans la salle. Il faut dire que la mise en scène de Waut Koeken est un petit bijou d’imagination et d’inventivité. On ne saurait rêver de meilleure introduction à l’art lyrique! Dans un décor sombre constitué d’une multitude de tapis d’Orient trône un grand livre d’où sortent les personnages et qui fait aussi office, tour à tour, de paravent, de grotte ou encore de matelas. Des objets du quotidien se transforment habilement, un aspirateur devenant par exemple une pipe à eau ou un fer à repasser un meuble d’apparat. Pas de palais ici, encore moins de lampe, mais des images projetées sur le livre ou sur les tapis, qui effacent la frontière entre rêve et réalité. Les péripéties d’Aladin deviennent un voyage initiatique, une sorte de quête intérieure. Tous les rôles de l’ouvrage sont confiés à de jeunes chanteurs de la région, qui s’acquittent brillamment de leur tâche. Directeur de la Haute Ecole de Musique (HEMU) de Lausanne, Hervé Klopfenstein galvanise ses étudiants dans la fosse. Gageons qu’à la sortie du spectacle, certains jeunes spectateurs auront oublié l’Aladin de Walt Disney!



Claudio Poloni

 

 

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