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Offenbach au paradis

Lyon
Opéra National de Lyon
11/21/2000 -  et 22, 23, 24, 28, 30 novembre, 10, 11, 13, 14, 15 décembre 2000
Jacques Offenbach : Orphée aux Enfers
Marie Devellereau (Eurydice), Yann Beuron (Orphée), Martine Olmeda (L’Opinion publique), Jean-Paul Fouchécourt (Aristée/Pluton), Stéphane Degout (Jupiter), Cassandre Berthon (Cupidon), Lydie Pruvot (Junon), Virginie Pochon (Diane), François Piolino (Mercure), Svetlana Lifar (Minerve), Gerald Isaac (John Styx)
Orchestre de l’Opéra National de Lyon, Marc Minkowski (direction)
Laurent Pelly (mise en scène)

La Belle Hélène récemment donnée au Théâtre du Châtelet et Platée donnée l’année dernière à Garnier ont fait connaître et apprécier au public parisien l’immense talent du metteur en scène Laurent Pelly, mais c’est Lyon en 1997 qui le révéla au monde de l’opéra avec son travail sur Orphée aux Enfers. Trois ans plus tard, cette mise en scène garde tout son pouvoir d’enchantement et son ironie fantastique, l’enthousiasme du public en témoigne. Pelly et Minkowski, auxquels il faut associer Agathe Mélinand qui « réactualise » discrètement les dialogues, retrouvent la sève d’Offenbach en redécouvrant ce qui est caustique et tranchant, dans la musique comme dans le livret.

Les mises en scènes de Laurent Pelly réclament un tel engagement théâtral que la demi-mesure débouche automatiquement sur l’échec. Les chanteurs doivent se jeter à l’eau ou échouer. Le test est donc excellent - et terrible ! - pour les chanteurs, les plus jeunes surtout. Cassandre Berthon, qui participait à l’aventure de Platée, s’en tire très bien en Cupidon, avec un air mutin irrésistible. Révélé au Festival d’Aix et désormais membre de la troupe de l’Opéra de Lyon, le jeune baryton Stéphane Degout campe un Jupiter très sûr de lui en maître de l’Olympe et irrésistible de drôlerie dans les Enfers lorsque, déguisé en mouche géante, il séduit la belle Eurydice. Sa voix très bien posée et toujours très claire est un véritable plaisir. Mais le défi le plus lourd reposait sur les épaules de Marie Devellereau. Il n’est en effet pas aisé de succéder à Natalie Dessay ! Mais cette jeune chanteuse a déjà relevé des défis de taille, comme par exemple incarner Sœur Constance dans les Dialogues des carmélites sous la direction de Seiji Ozawa au Japon et à Paris. Elle relève celui-ci avec la même apparente facilité. Eurydice version Pelly jusqu’au bout des ongles, elle fait preuve d’une présence sur scène et d’une crédibilité incroyables. Sa voix démontre la même aisance, les aigus ne sont jamais durs et toujours présents quand il faut, son timbre est charmant. Yann Beuron, déjà présent lors de la création de la production en 1997, réalise également une excellente prestation en Orphée, de même que Jean-Paul Fouchécourt (Aristée/Pluton). Une deuxième distribution alterne avec celle-ci (on pourra écouter Magali Léger en Eurydice, Fabrice Dalis en Orphée, Yves Saelens en Pluton, Philippe Georges en Jupiter et Karine Deshayes en Cupidon) et Sébastion Rouland prendra la suite de Marc Minkowski à partir du 28 novembre. Vu le sérieux du travail réalisé par l’Opéra National de Lyon pour cette reprise, on nourrit peu de doutes sur la qualité du résultat.



La critique de la création de la production en 1997


La critique de l’enregistrement







Philippe Herlin

 

 

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