About us / Contact

The Classical Music Network

Geneva

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Un peu d’ambition que diable !

Geneva
Victoria Hall
12/13/2012 -  12/14/2012
Wolfgang Amadeus Mozart: Sérénades n° 13 « Eine kleine Nachtmusik», K. 525, et n° 6, K. 239 «Serenata notturna»
Nicolai Rimsky-Korsakoff: Fantaisie sur des thèmes russes
Felix Mendelssohn: Concerto pour violon n° 2, opus 64

Vadim Gluzman (violon)
Orchestre de la Suisse Romande, Neeme Järvi (direction)


V. Gluzman (© Marco Borggreve)


L’Orchestre de la Suisse Romande est actuellement dans la fosse du Grand Théâtre pour huit représentations des Aventures du Roi Pausole d’Honegger et devra assurer un spectacle de fêtes de fin d’année la semaine prochaine. Cette charge de travail assez lourde explique peut-être ce programme d’une durée modeste, joué par un effectif modeste et peut-être aussi... aux ambitions un peu modestes.


Les Sérénades de Mozart sont pour l’ensemble des œuvres de circonstance écrites avant tout pour des raisons commerciales. Il ne faut pas pour autant bouder son plaisir, elles restent agréables à entendre même si les Symphonies sont des chefs-d’œuvre d’une bien plus grande consistance. Dans ce répertoire où on ne l’attend pas, Neeme Järvi se révèle assez animé et trouve une palette de nuances assez variée. Dans la Petite musique de nuit, les violons se laissent surprendre à plusieurs moments par une justesse un peu approximative alors que la Serenata notturna permet d’apprécier les qualités d’Abdel-Hamid El Shwekh et de Sidonie Bougamot, premiers solistes des pupitres des premiers et seconds violons.


La Fantaisie sur des thèmes russes de Rimski-Korsakov est une œuvre courte qui fait gentiment dialoguer violon et orchestre. Elle manque de développement mais reste agréable à écouter. Elle permet surtout d’apprécier les qualités de Vadim Gluzman qui s’avère un violoniste aux phrasés assez élégants et dont la sonorité des graves et médiums est pleine de chaleurs.


C’est quand même avec un certain plaisir que l’on retrouve le Concerto pour violon de Felix Mendelssohn. Plus inspirés par ce chef d’œuvre absolu, les musiciens sont plus présents. La qualité de la mise en place dans cette musique délicate et difficile est à la hauteur du challenge et les bois en particulier accompagnent avec précision les traits du violon dans l’Allegro molto vivace final. Le violoniste israélien y confirme son talent et trouve une justesse de ton dans les quelques pages pleines d’expression qui servent de transition entre l’Andante et le final. Il gagnerait peut-être en adoptant un tempo légèrement plus retenu dans le premier mouvement pour avoir un phrasé plus approfondi et plus personnel mais on ressort de ce concerto avec le sentiment d’avoir entendu un violoniste de premier plan.


Lors de la conférence de presse qui a coïncidé avec la signature de son contrat de trois ans avec l’OSR, Neeme Järvi avait fait rêver de nombreux mélomanes en évoquant son souhait de jouer des compositeurs peu fréquentés. Il avait mentionné Hans Rott, Eduard Tubin, Carl Nielsen, Arvo Pärt, George Chadwick, et bien d’autres... Il est difficile de dire exactement quelle latitude il a eu dans cette saison dont une grande partie de la programmation a dû être déjà établie bien à l’avance. Il est quand même justifié de demander à ces artistes une programmation plus ambitieuse.



Antoine Leboyer

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com