About us / Contact

The Classical Music Network

Bruxelles

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Affluence médiocre mais programme intéressant

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
10/04/2012 -  et 5, 6 (Antwerpen), 7 (Gent) octobre 2012
Dimitri Chostakovitch : Concerto pour violoncelle n°2, opus 126
Edward Elgar : Symphonie n°1, opus 55

Truls Mørk (violoncelle)
deFilharmonie, Edo de Waart (direction)


E. de Waart (© HKPO/Bobby Lee)


deFilharmonie se produit pour la première fois cette saison au Bozar avec Edo de Waart, son chef-dirigent depuis l’année passée, une fonction qu’il convient de ne pas confondre avec celle de hoofddirigent exercée par Philippe Herreweghe. L’affluence s’avère médiocre puisque le public occupe seulement le parterre et le premier balcon frontal mais cela s’explique sans doute par la reprise du même programme les jours suivants, deux fois à Anvers puis une quatrième fois à Gand.


Dans le Second Concerto pour violoncelle (1966) de Chostakovitch, l’orchestre s’offre le luxe de s’associer avec Truls Mørk, qui compte certainement parmi les plus estimables violoncellistes en activité. Le Norvégien privilégie l’introversion et la pondération mais, lorsque la musique le nécessite, les coups d’archet peuvent se montrer rageurs. La maîtrise technique s’avère de premier ordre, et à une sonorité splendide s’ajoutent bien d’autres mérites, notamment la précision des traits et la finesse des phrasés. Le chef obtient de ses troupes une prestation suffisamment engagée et exacte mais il aurait pu installer un climat plus prenant et faire ressortir les contrastes avec plus de netteté. Dans l’ensemble, les cuivres manquent de puissance et de férocité, en particulier dans la jonction entre les deuxième et troisième mouvements – rédhibitoire s’agissant d’un des passages les plus saisissants de l’œuvre.


Sans en restituer toute l’émotion et la noblesse que probablement seuls les Anglais peuvent imprimer, l’orchestre livre ensuite une Première Symphonie (1907-1908) d’Elgar honorable. Edo de Waart, qui en domine sans peine la structure et les développements, prend soin d’alléger la pâte sonore, encore que les différents pupitres ne se perçoivent pas toujours avec clarté – les bois, par exemples, paraissent bien anonymes. Quant à la gestion de la dynamique et des tempi, elle ne pose pas de problème particulier, au contraire de la mise en place, parfois approximative. Il n’empêche, l’essentiel y est et la sauce prend.


Le prochain concert de deFilharmonie au Bozar le 15 novembre ne devra sûrement pas être manqué : sous la direction de Martyn Brabbins, premier chef invité, il interprétera le Concerto pour violon d’August De Boeck, avec Vineta Sareika, et A London Symphony de Vaughan Williams. Quand une symphonie du compositeur anglais a-t-elle été exécutée pour la dernière fois dans cette salle ?


Le site de deFilharmonie



Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com