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Leçons de style

Paris
Orangerie du Domaine de Sceaux
08/25/2012 -  et 20 mai (Wesselburen), 22 (Izmir), 23, 24 (Bruhl) juin, 24 août (Bernkastel-Kues) 2012
Gustav Mahler : Quartettsatz en la mineur
Gabriel Fauré : Quatuor avec piano n° 2, opus 45
Johannes Brahms : Quatuor avec piano n° 1, opus 25

Quatuor Fauré: Erika Geldsetzer (violon), Sascha Frömbling (alto), Konstantin Heidrich (violoncelle), Dirk Mommertz (piano)


Le Quatuor Fauré (© Kasskara)


Fondé en 1995 par des artistes issus de la Musikhochschule de Karlsruhe, le Quatuor Fauré appartient à ces rares formations constituées qui se consacrent au répertoire du quatuor avec piano. Habitué du festival de l’Orangerie de Sceaux, il revient cette année avec un programme d’une parfaite cohérence chronologique, débutant par la seule partition chambriste qui ait été conservée de Mahler, un Mouvement de quatuor (1876) d’un étudiant de pas encore seize ans, mais déjà fort doué. A la fois hautement maîtrisée et volontiers passionnée, l’interprétation souligne les inflexions et soupirs romantiques de cette musique demeurant encore largement sous obédience brahmsienne.


Les musiciens allemands saluent ensuite celui dont ils ont emprunté le nom, avec le Second Quatuor (1886) de Fauré: au fil d’un Allegro molto moderato solidement charpenté, d’un Scherzo léger et virtuose, d’un Adagio poétique et raffiné et d’un Finale puissant et engagé, ils rendent justice aux différentes facettes de la partition, frappant, au-delà même de leur parfaite cohésion, par la véritable fusion qui s’opère entre eux dans ce répertoire qui est plus souvent servi par la réunion de quatre artistes pour un soir que par un ensemble permanent.


Autre cheval de bataille d’un genre qui compte fort peu de pages célèbres (hormis Fauré, bien sûr, Mozart et Schumann) et guère plus d’outsiders (Beethoven, Mendelssohn, Dvorak, R. Strauss, Chausson, Enesco, Martinu), le Premier Quatuor (1861) de Brahms confirme, après l’entracte, l’impeccable tenue technique et esthétique du Quatuor Fauré, qui ne bride pas pour autant un lyrisme communicatif et, dans un Finale qui évite d’abord toute précipitation, une coda pleine d’énergie, furieux et irrésistible accelerando qui ne prend fin qu’avec la dernière mesure.


Le choix des bis, d’esprit opportunément plus léger, ne manque pas d’originalité: l’extrait d’un arrangement des Tableaux d’une exposition (1874) – le «Ballet des poussins dans leurs coques», avec d’astucieux effets aux cordes – et le Faurétango écrit par le pianiste argentin Eduardo Hubert pour le Quatuor Fauré, qui donne de nouveau, dans un tout autre univers, une magistrale leçon de style.


Le site du Quatuor Fauré



Simon Corley

 

 

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