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Saint-Riquier

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Les Ebène voient grand

Saint-Riquier
Abbeville (Eglise du Saint-Sépulcre)
07/22/2012 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Quatuor à cordes, K. 465 «des Dissonances»
Franz Schubert : Quatuor à cordes n°13, D. 804 «Rosamunde»
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Quatuor à cordes n°1, opus 11

Quatuor Ebène : Pierre Colombet, Gabriel Le Magadure (violon), Mathieu Herzog (alto), Raphaël Merlin (violoncelle)


Le Quatuor Ebène (© Julien Mignot)


Le Quatuor Ebène a vu grand : deux œuvres d’envergure et exigeantes en première partie, voilà qui déséquilibre ce concert du Festival de Saint-Riquier - Baie de Somme qui accuse en outre un retard de dix minutes sur l’heure annoncée. A la rigueur, le «Rosamonde» (1824) de Schubert aurait pu trouver aisément sa place en seconde partie et les «Les Dissonances» (1785) de Mozart être complété par une page contemporaine ou du XXe siècle plus courte mais non moins percutante – le Troisième de Bartók ou le Quatuor de Debussy par exemple. Malgré quelques imprécisions très localisées, le K. 465 repose sur une tenue remarquable et, surtout, une approche pleine de caractère excluant toute préciosité. Sans enfler les effets, Pierre Colombet, Gabriel Le Magadure, Mathieu Herzog et Raphaël Merlin exaltent ainsi la modernité et soulignent les contrastes de cette œuvre qui figure sur leur dernier disque (Virgin Classics). L’acoustique relativement acceptable de l’église Saint-Sépulcre d’Abbeville met en valeur une sonorité collective travaillée et acerbe.


Les Ebène livrent ensuite un Schubert habité et chargé d’émotion mais, s’ils veillent à la forme et à la stabilité, les lignes directrices n’apparaissent pas toujours clairement. La décantation viendra de toute façon avec le temps, mais leur interprétation se hisse malgré tout à un niveau élevé qui explique la place que cet ensemble occupe actuellement dans le paysage du quatuor à cordes français. Dans une certaine mesure, Tchaïkovski lui convient mieux, peut-être parce que le contenu expressif du Premier Quatuor (1871) pose moins de problème que celui du Treizième de Schubert, plus subtil à doser et à équilibrer. Pour des musiciens qui ne s’engagent décidément pas à moitié, au risque de laisser glisser quelques notes, cette œuvre offre tout le loisir de s’extérioriser et de confirmer leur cohésion. L’absence bien compréhensible de bis ne remet évidemment pas en cause leur générosité.


Le site du Quatuor Ebène



Sébastien Foucart

 

 

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