About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Contrastes viennois

Paris
Palais Garnier
07/02/2012 -  
Anton Webern : Bagatelles, opus 9
Franz Schubert : Octuor, D. 803

Jérôme Verhaeghe (clarinette), Nicolas Pinard (basson), Guillaume Begni (cor), Marie-Laure Goudenhooft, Hélène Perrat-Laroque (violon), Diederik Suys (alto), Aurélien Sabouret (violoncelle), Stéphane Garaffi (contrebasse)


(© Jean-Pierre Delagarde)


Le dernier des huit «salons musicaux» proposés cette saison par les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra national de Paris renonce au traditionnel dimanche au profit du lundi, mais pas aux ors de Garnier, attirant toujours un large public qui donne souvent l’impression de s’intéresser davantage au plafond de Chagall et au grand escalier qu’à la musique et aux interventions pourtant toujours très pertinentes d’Hélène Pierrakos. La musicologue a beau jeu de faire ressortir le contraste, dans ce programme entièrement viennois, entre les Bagatelles (1913) pour quatuor à cordes de Webern et l’Octuor (1824) de Schubert: six mouvements, certes, dans un cas comme dans l’autre, mais qui se différencient de façon spectaculaire quant à la durée, celle de la première œuvre dans son entier atteignant à peine la moitié d’un seul des mouvements de la seconde.


Et elle trouve une heureuse formule à propos de Webern: le «lyrisme paradoxal», que les interprètes ont visiblement le louable souci de faire partager au public, même si cette musique arachnéenne est un peu noyée dans cette grande salle et si la réalisation n’est pas impeccable. Dans l’Octuor, ils omettent la reprise dans les mouvements extrêmes, mais ne parviennent pas toujours à éviter que Schubert ne paraisse plus long que divin: l’approche va paisiblement son bonhomme de chemin, mais l’étincelle ne jaillit vraiment que dans le Scherzo et dans le Finale. Peinant parfois à trouver le bon équilibre entre les pupitres, émaillée de quelques accrocs de justesse et de mise en place, l’exécution réussit mieux aux vents, emmenés par la clarinette subtile et ductile de Jérôme Verhaeghe, qu’aux cordes.



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com