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Bons vents!

Bruxelles
Conservatoire
01/27/2012 -  
Bohuslav Martinů : Sextuor pour flûte, hautbois, clarinette, deux bassons et piano, H. 174
Ludwig van Beethoven : Sonate pour piano n°8 «Pathétique», opus 13 – Sonate pour piano n°8 «Pathétique», opus 13 (arrangement pour vents et contrebasse de Jirí Druzecký)
Alexandre Tansman : Vingt-quatre Intermezzi pour piano (six extraits) – Quatre Impressions pour deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes et deux bassons

Jean-Claude Vanden Eynden (piano), I Solisti del Vento


J.-C. Vanden Eynden (© Diederick Suys)


Pour ce concert au Conservatoire, dans le cadre du cycle «Musique de chambre» du Bozar, I Solisti del Vento, ensemble belge fondé en 1991, et Jean-Claude Vanden Eynden se produisent dans un programme original mais, probablement à cause de cela, face à un public clairsemé. La soirée débute par le Sextuor pour flûte, hautbois, clarinette, deux bassons et piano (1929) de Martinů qui ne jouit pas encore de la notoriété qu’il mérite, au point qu’il s’avère toujours agréable de voir figurer de temps en temps une de ses œuvres à l’affiche. Il s’agit, en quelque sorte, d’un divertissement bien de son temps (influence du jazz) et caractéristique de son auteur (effectif instrumental, brio), que les musiciens défendent avec esprit et effervescence.


Le pianiste, également professeur au Conservatoire, revient sur scène, seul cette fois, pour une Huitième Sonate «Pathétique» (1799) de Beethoven d’une rigueur et d’une exactitude indéniables. Il livre une interprétation élaborée dans les détails, expressive sans outrepasser les limites du raisonnable, contrastée sans compromettre la logique formelle. A ces qualités s’ajoutent une dynamique impeccable (forte naturels, jamais forcés), une construction ferme et une clarté d’élocution jamais prise en défaut.


En début de seconde partie, Jean-Claude Vanden Eynden joue six pièces puisées dans les Vingt-quatre Intermezzi (1939-1940) d’Alexandre Tansman (1897-1986), compositeur d’origine polonaise mais qui a vécu l’essentiel de sa vie hors de sa patrie. Ce dernier partage quelques points communs avec Martinů : membre lui aussi de l’Ecole de Paris, exilé aux Etats-Unis, revenu en Europe, il a laissé une œuvre diversifiée et riche, influencée partiellement par son pays natal, et qui bénéficie actuellement d’un regain d’intérêt. Ces petites pièces pour piano, assez denses et corsées sur le plan rythmique et harmonique, s’inscrivent dans une esthétique néoclassique.


Le pianiste laisse ensuite la place aux Solisti di Vento qui interprètent une autre composition de Tansman, les brèves mais savoureuses Quatre Impressions (1950) pour un octuor à vents constitué de deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes et deux bassons. Vient ensuite une curiosité, un arrangement de la Sonate «Pathétique» réalisé par un contemporain de Beethoven, Jirí Druzecký (1745-1819). Ce dernier emploie un effectif singulier puisqu’aux hautbois, cors, bassons et clarinettes, allant chacun par deux, se joint une contrebasse. Cette version ne remplace évidemment pas la partition originale, que chacun est en droit de préférer, mais elle en préserve au moins l’esprit et la dynamique. Les musiciens témoignent de suffisamment de précision et de cohésion pour que la découverte procure quelque agrément.


A l’origine prévu en octobre dernier, le prochain concert du cycle se tiendra le 3 février, toujours au Conservatoire. Le Trio Grumiaux jouera Tristia de Liszt, le Second Trio de Mendelssohn ainsi que le Trio de Zemlinsky, de toute évidence dans la version pour violon et non pour clarinette.


Le site de Jean-Claude Vanden Eynden
Le site d’I Solisti del Vento



Sébastien Foucart

 

 

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