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Oratorio de saison (1)

Paris
Basilique Sainte-Clotilde
12/22/2011 -  
Johann Sebastian Bach : Weihnachtsoratorium, BWV 248 (Première, deuxième et troisième parties)

Manna Ito (soprano), Anne-Marie Hellot (alto), Christophe Poncet (ténor), Mark Pancek (baryton)
Chœur de Radio France, Ensemble baroque, Matthias Brauer (direction)


M. Brauer (© Radio France/Christophe Abramowitz)


Parmi les programmes qu’il donne cette saison en la basilique Sainte-Clotilde, le Chœur de Radio France en dédie deux à Bach à l’occasion de Noël et de Pâques: avant la Passion selon saint Jean le 18 avril, c’est évidemment l’Oratorio de Noël (1734) – du moins les trois premières de ses six parties. Même si le lieu n’est pas le moins satisfaisant des édifices religieux parisiens en termes d’acoustique, il ne permet toutefois d’apprécier que les grandes lignes du travail du directeur musical, Matthias Brauer, et de ses chanteurs: depuis le septième rang, la grosse trentaine de choristes et l’orchestre – un «ensemble baroque» de jeunes musiciens constitué pour l’occasion – donnent la curieuse impression d’être beaucoup plus éloignés qu’ils ne le sont en réalité. Les grands chœurs, notamment ceux qui ouvrent chacune des parties impaires, bénéficient d’une direction pleine de punch et d’allant, mais elle semble perdre ensuite de son élan et s’enliser de façon un peu tiède et routinière. L’ensemble instrumental ne se révèle pas toujours irréprochable, nonobstant les excellents solos de flûte (Jean Brégnac), dans l’air de ténor «Frohe Hirten» de la deuxième partie, et de violon (Baptiste Lopez), dans l’air d’alto «Schliesse, mein Herze» de la troisième.


Issus du chœur, les solistes offrent des prestations inégales: la soprano Manna Ito et le baryton Mark Pancek, voix justes, assurées et se projetant bien, se détachent, de telle sorte que leur duo «Herr, Dein Mitleid» de la troisième partie constitue un moment fort de cette interprétation. On ne pourra cependant en dire autant d’un Evangéliste stylistiquement approprié mais très tendu dans les aigus et d’un alto manquant de relief et d’expression dans ses trois arias. Au tarif unique de 12 euros, il n’est pas surprenant qu’aucune chaise ne soit restée libre dans la nef pour retrouver une œuvre toujours appréciée en cette période de l’année. Et ce nombreux public n’a pas de mal à obtenir un bis, le chœur introductif et conclusif de la troisième partie «Herrscher des Himmels», entendu ainsi pour la troisième fois de la soirée...



Simon Corley

 

 

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