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Avant-dernier ou dernier?

Paris
Théâtre du Châtelet
10/27/2011 -  
Alban Berg : Concerto pour violon «Dem Andenken eines Engels»
Gustav Mahler : Das Lied von der Erde

Frank Peter Zimmermann (violon), Marie-Nicole Lemieux (contralto), Stephen Gould (ténor)
Orchestre national de France, Daniele Gatti (direction)


M.-N. Lemieux (© Yves Renaud)


Pour l’avant-dernier concert de l’intégrale Mahler que le National nous offre en trois saisons, nous avons eu droit, en plus de Mahler, à un immense chef-d’œuvre de la première moitié du XXe siècle, le Concerto pour violon «A la mémoire d’un ange» de Berg, œuvre tragique qui sait s’apaiser et nous apaiser dans ses dernières pages. Frank Peter Zimmermann possède la technique requise et la musicalité nécessaire pour l’interpréter. Il a même la bonne idée, au moment où il joue avec tous les premiers violons, de reculer de quelques mètres pour se fondre avec eux. Son défaut se situerait au niveau de la sonorité: un contact archet-cordes trop léger peut-être, surtout que Sarah Nemtanu, la Konzertmeisterin, elle, a une sonorité riche et profonde. Au moment du bis, comme je suis au premier rang au milieu, à quatre mètres du soliste, j’ose un «Pas la sarabande!»: il sourit et joue l’Andante de la Deuxième Sonate de Bach.


Le Chant de la Terre est servi par deux voix remarquables. Le ténor américain Stephen Gould parfait pour les première, troisième et cinquième parties. La magnifique voix de la canadienne Marie-Nicole Lemieux, un rare vrai contralto, pour les deuxième, quatrième et sixième parties, émouvante et tout-à-fait à son aise. Le problème vient en revanche de l’amour de Gatti pour la lenteur, ainsi que nous l’avions déjà constaté pour la Cinquième Symphonie la saison dernière. L’Abschied, un moment d’une émotion rare qui est censé vous entraîner vers des sommets, finit par être pâle, presque ennuyeux. Quel dommage!


Pour moi, ce fut le dernier concert de l’intégrale. Je n’irai pas écouter la Dixième, de même que je n’écoute jamais la seconde partie du Requiem de Mozart, ni la fin de Turandot, ni le troisième acte de Lulu. Quelqu’un a-t-il eu l’idée de «terminer» L’Art de la fugue de Bach?


Le site de Marie-Nicole-Lemieux



Benjamin Duvshani

 

 

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