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Rendez-vous manqué

Bruxelles
Conservatoire
10/06/2011 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour piano n°9,
K. 284c [K. 311] – Fantaisie pour piano, K. 475

Ludwig van Beethoven : Sonates pour piano n°15,
opus 28 « Pastorale », et n°21, opus 53 « Waldstein »

David Fray (piano)


D. Fray (© Jean-Baptiste Mondino)


Comme chaque saison, Bozar conçoit un cycle de récitals au Conservatoire. Les amoureux du piano ne manqueront pas ceux de Jean-Efflam Bavouzet (25 novembre), Frank Braley/Eric Le Sage (21 janvier) et Yuja Wang (20 mars), les inconditionnels du violon la prestation de Viktoria Mullova (17 décembre) et les accros au violoncelle la visite de Jean-Guihen Queyras (7 février). La soirée du 26 avril mêlera assez étrangement clavecin (Andreas Staier) et piano (Alexander Melnikov).


Le programme de salle du récital de ce jeudi soir indique que « depuis sa plus tendre enfance, le pianiste David Fray baigne dans la musique et la culture allemandes ». De fait, ce trentenaire associe Mozart et Beethoven qui figurent dans chacune des deux parties. La première débute par une Sonate en ré majeur K. 311 (1777) soigneusement prononcée mais trop mécanique. Le pianiste la joue, le plus souvent, le nez quasiment collé au clavier, une posture scénique presque immuable et qui évoque Glenn Gould. La Quinzième Sonate « Pastorale » (1801) s’avère, sous ses doigts, dépourvue de charme et de finesse à cause, notamment, d’un détachement trop marqué des notes : cette lecture carrée et osseuse ne chante pas. Il serait mesquin de ne pas relever au moins une qualité, en l’occurrence une restitution claire des nuances dynamiques.


En seconde partie, la Fantaisie K. 475 (1785) accuse les mêmes travers – subtilité et dégradé des couleurs aux abonnés absents – mais l’interprétation a au moins le mérite d’en éclairer la dimension beethovénienne, voire par moment schubertienne. En imposant un ton péremptoire, des effets grossiers et un timbre peu avenant, David Fray malmène ensuite la Vingt-et-unième Sonate « Waldstein » (1803-1804) ainsi que, accessoirement, son instrument – ces fichus forte produits avec tout le poids du corps. Voilà en somme un récital dont on ne retiendra pas, avant tout, les quelques bonnes idées. Le cycle se poursuit le 8 novembre avec Julien Libeer dans les Valses nobles et sentimentales de Ravel, une commande de Bryan Christian, la Sonatine pour la main gauche de Lipatti et la Sonate de Liszt.



Sébastien Foucart

 

 

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