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Un concert qui annonce la couleur Paris Salle Pleyel 09/20/2000 - Olivier Messiaen : Turangalila-Symphonie Yvonne Loriod-Messiaen (piano) Jeanne Loriod (ondes Martenot) Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)
Hymne à une « joie surhumaine, débordante, aveuglante et démesurée » selon les mots d’Olivier Messiaen, la Turangalila-Symphonie est également une œuvre d’une complexité redoutable, mobilisant, outre deux solistes (piano et ondes Martenot), un grand orchestre dans lequel les instrumentistes sont particulièrement sollicités. Un véritable « concerto pour orchestre » en somme. L’afficher en concert d’ouverture d’une saison symphonique ne manque ni de panache ni d’ambition. Christoph Eschenbach annonce la couleur ! Et l’orchestre relève le défi : les cuivres et les percussions ont accompli une magnifique prestation. Moins convaincantes, les cordes manquaient de tranchant et de présence (l’acoustique a sa part de responsabilité mais pas seulement). Plus dommageable, les ondes Martenot, trop puissantes dans l’aigu, ont dépassé par moment les limites du supportable et gâché un peu la fête. La direction de Christoph Eschenbach, par son assurance, sa clarté et son intensité reste toujours une garantie de réussite et une assurance que l’Orchestre de Paris progressera encore. Philippe Herlin
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