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Radio Cologne conquiert Saint-Sébastien

San Sebastian
Teatro Victoria Eugenia
08/26/2011 -  
Franz Liszt: Totentanz
Gustav Mahler: Symphonie no. 9

Boris Berezovsky (piano)
Orchestre de la Radio de Cologne, Jukka-Pekka Saraste (direction musicale)


B. Berezovsky (© Iñigo Ibañez/Quincena Musical)


L’Orchestre de la Radio de Cologne est arrivé à Saint-Sébastien en pleine forme, qu’on le sache dès le début. Les trois concerts de cette fin de fête nous ont offert quelques pièces qu’on a peu l’occasion d’entendre, comme le Pelléas et Mélisande de Schoenberg, ainsi que son Paix sur la terre. En général, les programmes n’étaient pas du tout rebattus mais composés de pièces d’un intérêt artistique supérieur, par leur rareté (Schicksalslied, mais aussi l’opéra de Bartók et Balász Le Château de Barbe-Bleue) ; ou par leur exposé sonore (le cas de la Neuvième Symphonie, point de rencontre entre l’orchestre allemand et le formidable Orfeón Donostiarra). Mais Sarastre et sa centurie ont aussi laissé de l’espace aux extraordinaires solistes (Berezovsky, Charbonnet).



Le premier jour, l’Orchestre et Saraste ont montré leur générosité : cela aurait suffi avec la Neuvième Symphonie de Mahler, pour célébrer le centenaire de la mort de celui qui n’a pas eu la chance de fêter ses 51 ans, grand artiste dont le temps est arrivé bien après sa mort. Un autre centenaire réclamait leur attention : Liszt, le grand virtuose, artiste généreux pour ses collègues et ses disciples, un des grands pas tout à fait « bénis » du dix-neuvième siècle. Berezovsky a été choisi pour déployer la Totentanz, la Danse des morts, un véritable concert pour piano et orchestre en un seul mouvement et pas mal de sous-mouvements en profondeur.



On voyait déjà que l’orchestre était mieux que ce qu’il était permis d’attendre, et par instant, Berezovsky forçait la faveur et l’enthousiasme du public. Deux bis qui enflamment le théâtre sont donnés après sa prouesse lisztienne.



La deuxième partie laissait l’orchestre et Saraste, tout seuls. Et on a assisté à un miracle parce que cette Neuvième de Mahler est d’un niveau, d’une tension, d’une complexité d’exposition et d’une richesse de sens auxquels justice a été pleinement rendue. On se laisse emporter, contaminé par l’enthousiasme des donostiarras.



Santiago Martín Bermúdez

 

 

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