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Trois œuvres pour trois musiciens

Paris
Orangerie du Domaine de Sceaux
08/28/2011 -  
Wolfgang Amadeus Mozart: Trio avec piano n° 6, K.548
Dimitri Chostakovitch: Trio avec piano n° 2, opus 67
Felix Mendelssohn: Trio avec piano n° 2, opus 66

Trio Guarneri de Prague: Ivan Klánský (piano), Cenìk Pavlík (violon), Marek Jerie (violoncelle)


Le Trio Guarneri de Prague (© Tomasz Trzebiatowski)


Le chemin de l’oratorio Elias au Second Trio de Mendelssohn est celui qui va de Vézelay à Sceaux, des hauteurs de la colline inspirée au charme de la campagne en cette fin d’été.


Ce trio de Mendelssohn termine un programme où, en première partie, on passe de la légèreté mozartienne (bien qu’il suffise de quelques phrases en mineur au deuxième mouvement pour retrouver un autre Mozart souvent caché) au tragique du Second Trio de Chostakovitch, baigné dans l’horreur de la guerre finissante et de la découverte de la Shoah. Trois chefs-d’œuvre de trois couleurs totalement différentes. Faut-il rire? Faut-il pleurer? Le bis tiré du «Dumky» de Dvorák facilite le choix aidé par un soleil caressant de fin d’après-midi. N’empêche que le tragique de Chostakovitch est là, obsédant par sa crudité et ramenant au vrai monde dans lequel nous vivons.


Un ensemble «solide», pas de changement depuis vingt-cinq ans, qui se laisse imprégner par toutes les émotions et qui joue sur des instruments inégalables. L’unité des sonorités est si belle qu’elle fait penser à un instrument unique fait d’une mixture de cordes frottées et de cordes frappées.


Il reste un problème général autour de l’ordre des programmes de concert. A moins qu’il ne s’agisse de la triade ouverture-concerto-symphonie, pourquoi ne pas respecter la chronologie? Plutôt Mozart-Mendelssohn-Chostakovitch que Mozart-Chostakovitch-Mendelssohn pour mieux saisir l’évolution de la pensée musicale. Le programme se serait terminé par le Chostakovitch – mais tant pis. De toute façon, le romantisme de Mendelssohn peut-il effacer le tragique de Chostakovitch?


La salle est pleine à craquer, pas une place vide. Quel bonheur pour les juillettistes et les aoûtiens de Paris que ce festival de l’Orangerie de Sceaux!


Le site du Trio Guarneri de Prague



Benjamin Duvshani

 

 

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