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Inspiration/Expiration

Gijón
Teatro Jovellanos
08/21/2011 -  
Alban Berg : Sonate, opus 1
Johannes Brahms : Klavierstücke, opus 118
Ludwig van Beethoven : Fantaisie en sol mineur, opus 77
Frédéric Chopin :Fantaisie-Impromptu en do dièse mineur, opus 66
Alexandre Scriabine : Fantaisie en si mineur, opus 28

Oliver Kern (piano)


O. Kern (© Boun-Sook Koo)


Le douzième festival international de piano de Gijón s’est déroulé cette année encore dans une grande discrétion. Trois concerts étaient médiocrement annoncés, le festival, il est vrai consistant plus en fait en des cours d’interprétation se déroulant sur une quinzaine de jours qu’en une série de concerts traditionnels, les concerts des «artistes invités» n’étant que la partie émergée de l’ensemble. Mais cette discrétion est préférable au silence de la ville concurrente de la capitale de la Principauté des Asturies, Oviedo (224 000 habitants contre 277 000), dotée il y a quelques années d’un excellent petit festival estival, qui a malheureusement complètement sombré, se contentant d’annoncer la saison musicale prochaine alors que les salles de concert comme le public potentiel ne manquent pourtant pas pour animer la vie culturelle l’été. Mais la crise est là.


C’est le pianiste allemand Oliver Kern, né en 1970, qui concluait la série des trois concerts. Il débuta son récital, donné de mémoire, par la Sonate (1908) d’Alban Berg (1885-1935). Après un début quelque peu vaporeux, peut-être marqué par la moiteur de temps de la journée attristée par un crachin pénible, il en donna une lecture sobre, retenue même, émaillée de menues imprécisions, manifestant plus de délicatesse dans le détail que de passion et de vision unitaire de l’œuvre. Il parut plus à l’aise dans les Klavierstücke de l’Opus 118 (1892) de Johannes Brahms (1833-1897), s’attachant à faire chanter un Steinway plutôt moyen, notamment dans les aigus et qui se dégrada d’ailleurs au cours de concert dans les médiums. Sa concentration lui permit d’accentuer le côté miniature de ces pièces, grâce à un toucher des plus délicats. Après ces pages d’une forte intensité romantique et une courte pause, il revint sur scène pour trois fantaisies plus extérieures, comme pour souffler un peu et délier les doigts. Ce fut tout d’abord, la Fantasia en sol mineur (1809) de Ludwig van Beethoven (1770-1827), qui fait partie d’un ensemble de bagatelles et de petites pièces trop rarement proposées au concert. Oliver Kern sut en exprimer tout le côté capricieux, imprévisible, colérique et même non dénué d’humour, sa technique n’étant jamais prise en défaut. Même agilité digitale dans la Fantaisie-Impromptu (1834) de Frédéric Chopin (1810-1849), tenue d’une ferme élégance. Le jeu du pianiste parut moins convaincant dans la brillante Fantasia (1900) d’Alexandre Scriabine (1872-1915), la pédale se révélant un peu rude et le discours, pas très cohérent, excessivement haché. Laissant à nouveau peu de place aux applaudissements, il embraya immédiatement deux bis, après avoir reçu un hortensia hideux, en revenant à l’esprit de la première partie, tout à fait charmants.


Le site du festival international de piano de Gijón
Le site d’Oliver Kern



Stéphane Guy

 

 

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