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Ouverture mitigée Ambronay
Abbatiale
09/16/2000 -
Johann Sebastian Bach : Sinfonia de la cantate BWV 42,Magnificat et Oratorio de Pâques
Julia Gooding, Kimberly McCord (sopranos), Robin Tyson (contre-ténor), Charles Daniels (ténor), Peter Harvey (baryton), Gabrieli Consort and Players, Paul Mc Creesh (dir.) Il y a quelques années Joshua Rifkin faisait la risée des mélomanes et des critiques à cause de l'aspect petit, un peu mièvre et décalé de ses interprétations des cantates de Bach : un chanteur par partie pour les choeurs. On aurait dû se rappeler que les partisans du baroque romantique avaient eu la même réaction en entendant les pionniers comme Leonhardt ou Harnoncourt. Cette option stylistique a été récemment défendue par plusieurs personnes de qualité et la voila reprise par le Gabrieli Consort and Players. Toutefois, petite déception pour le premier concert Bach en grande pompe du festival d'Ambronay. On connaissait Paul Mc Creesh pour d'excellentes reconstitutions de cérémonies ecclésiastiques du XVIIe siècle, et même pour un trés bon orchestre dans Haendel. Ce soir se sont surtout les défauts qui se font jour. L'option solistique est viable de manière évidente, pour les partitions intérieures. Ici, deux chanteurs par partie, tout de même, pour deux grandes oeuvres au caractère plutôt festif ... et pourtant aucune ampleur, les arêtes des voix forcées sont fréquentes. L'orchestre et le côté enlevé et dynamique de l'interprétation n'ont pas réussi à faire oublier une majorité de mauvaises chanteuses (et un falsettiste pas meilleur). Il aurait fallu peu de choses pour hausser le tout au niveau de l'excellent pupitre de trompettes.
Ce demi-échec ne sera sûrement qu'une exception dans ce festival qui présente cette année plusieurs beaux programmes.
Frédéric Gabriel
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