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Divin

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Saint-Denis (Basilique)
06/24/2011 -  et 26 (Dortmund), 28 (London) juin, 1er juillet* (Saint-Denis), 25 octobre (Hamburg) 2011
Wolfgang Amadeus Mozart : Vesperæ solennes de confessore, K. 339 – Messe n° 16 en ut mineur, K. 417a [427]

Sally Matthews (soprano), Ann Hallenberg (mezzo), Rainer Trost (ténor), Nahuel di Pierro (basse)
Chœur de chambre les éléments, Joël Suhubiette (direction), Le Cercle de l’harmonie, Jérémie Rhorer (direction)


J. Rhorer (© Yannick Coupannec)


Inauguré en marge du «festival Mozart» au Théâtre des Champs-Elysées, dont Jérémie Rhorer est la cheville ouvrière et au cours duquel il a notamment dirigé Idoménée dans une mise en scène de Stéphane Braunschweig, ce programme de musique religieuse a fait un détour par Dortmund et Londres avant d’arriver au festival de Saint-Denis. Bien qu’aient été préférées au toujours très populaire Requiem les deux précédentes grandes œuvres écrites pour l’église, c’est un très nombreux public qui s’est rendu en la basilique en ce vendredi soir.


Cette affluence se justifie aussi par la venue d’un mozartien désormais reconnu, dont les affinités avec cet univers éclatent à chaque instant: Rhorer dirige avec un naturel, une fraîcheur, un sens de la respiration et une évidence rares, sans maniérisme, ni prétention. Si c’est évidemment avec son ensemble, Le Cercle de l’harmonie, qu’il se produit, il ne tombe pas dans les travers de si nombreuses interprétations sur instruments anciens: les tempi ne sont jamais précipités, les rythmes pointés jamais brutaux («Qui tollis»), le son jamais étriqué, certainement plus flatté qu’avenue Montaigne par l’acoustique. Même si les passages fugués (fin du «Gloria», «Osanna») tiennent plus de la confusion que de la fusion, la réverbération se révèle nettement moins gênante que dans le répertoire symphonique romantique deux jours plus tôt et bénéficie aux trente chanteurs de l’excellent et flexible chœur de chambre toulousain les éléments.


Tant dans les Vêpres solennelles d’un confesseur (1780) que dans la Grande Messe en ut mineur (1783), la charge est très inégalement répartie sur le quatuor soliste: Rainer Trost et Nahuel di Pierro demeurent ainsi en retrait, en raison de la modestie de leur partie et non de la qualité de leur prestation. En revanche, la soprano Sally Matthews est particulièrement exposée, tant dans le «Laudate Dominum» des Vêpres que dans le «Christe» et l’«Et incarnatus» de la Messe: déjà à son avantage dans le Requiem allemand de Brahms voici un mois, Sally Matthews délivre un chant d’une justesse impeccable, se projetant parfaitement, auquel on pourra simplement reprocher de paraître serré dans les graves et de demeurer un peu trop discipliné, sur la réserve. De ce point de vue, la comparaison profite à la mezzo Ann Hallenberg: dans le «Laudamus te» de la Messe, le timbre est plus rond, les vocalises tout aussi assurées et la personnalité plus affirmée.


Musiciens et chanteurs contribuent ainsi à une incontestable réussite: dans la cathédrale des rois de France, le divin Mozart est bien chez lui.


Le site de Sally Matthews
Le site du chœur de chambre les Eléments
Le site du Cercle de l’harmonie



Simon Corley

 

 

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