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Aux portes de Paris

Paris
Conservatoire Maurice Ravel de Levallois-Perret (Salle Ravel)
05/05/2011 -  
Claude Debussy : Sonate n° 3 pour violon et piano
Ludwig van Beethoven : Sonate pour violon et piano
n° 5 «Le Printemps», opus 24

César Franck : Sonate pour violon et piano

Amanda Favier (violon), Vanessa Wagner (piano)


A. Favier (© Philippe Muller)



Alors que la salle Ravel de Levallois-Perret, au sein du conservatoire du même nom, est moins éloignée du centre de Paris que certains lieux de concert situés intra muros (Cité de la musique, Maison de Radio France, ...), il serait dommage que le public de la capitale boude une programmation qui, à portée de métro et d’autobus, à moins d’une encablure au-delà du périphérique, ne manque pas d’atouts, y compris des tarifs très compétitifs: ainsi de ce récital «grand public» qui, bien qu’associant deux de nos trentenaires les plus douées, Amanda Favier (né en 1979) et Vanessa Wagner (née en 1973), n’a suscité qu’une maigre affluence pour un jeudi soir. Autre regret: un programme de salle certes gratuit mais bien indigent, simple feuillet de format A4 plié en deux et cantonné à de verbeuses biographies des artistes. On ne pourra désormais ignorer aucun des lieux où elles se sont précédemment produites, mais pas le moindre mot n’est consacré aux œuvres et il n’est pas sûr que tous les auditeurs aient remarqué que les deux premières ont finalement été interverties.


Le concert débute donc par la Cinquième Sonate «Le Printemps» (1801) de Beethoven qui laisse quelque peu à désirer en termes de précision, tant dans les attaques parfois aigres et l’intonation incertaine de la violoniste que dans les accrocs de la pianiste, mais qui offre un bon compromis entre l’élan et l’élégance, la fraîcheur et le lyrisme. Après cette mise en jambes, la Sonate (1917) de Debussy convainc davantage, vigoureuse et libre, romantique et dramatique, plus haute en couleur que distanciée, abrupte et soucieuse d’effets sonores aussi bien au violon qu’au piano.


Le jeu sur les sonorités et les silences est tout aussi marqué après l’entracte dans l’incontournable Sonate (1886) de Franck, qu’Amanda Favier a récemment enregistrée avec Jean Dubé (Syrius): instrumentalement pas parfaite, rhapsodique à souhait et même un peu bousculée dans le deuxième mouvement (curieusement enchaîné attaca au troisième), elle confirme toutefois le bon fonctionnement du duo, où aucune des partenaires ne prend le pas sur l’autre. Elles offrent en bis la Sicilienne attribuée à Maria Theresia Paradis (1759-1824) mais qui, comme le rappelle Amanda Favier, doit sans doute beaucoup à son arrangeur – non pas Fritz Kreisler, au demeurant, mais Samuel Dushkin.


Le site d’Amanda Favier
Le site de Vanessa Wagner



Simon Corley

 

 

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