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Contraste à Broadway

Paris
Kiron Espace
02/02/2011 -  et 3, 4, 5, 9, 10*, 11, 12 février 2011
Harold Arlen: The Wizard of Oz: «Over the Rainbow»
Richard Rodgers: The Sound of Music: «Climb every mountain»
Serge Gainsbourg: Anna: «Sous le soleil exactement»
Michel Berger: Starmania: «Monopolis»
Charles Aznavour: Je m’voyais déjà: «La Bohème»
Andrew Lloyd Webber: Cats: «Memory»
Michel Legrand: Les Demoiselles de Rochefort: «La Chanson de Maxence»
Leonard Bernstein: West Side Story: «Maria»
Herbert Stothart/Harry Ruby: Good Boy: «I wanna be loved by you»
Frederick Loewe: My Fair Lady: «I could have danced all night»
Astor Piazzolla: La Misma Pena
Irving Berlin: Top Hat: «Cheek to cheek»
George Gerswhin: Porgy and Bess: «It ain’t necessarily so» – Girl Crazy: «I got rhythm»
Henry Mancini: Victor Victoria: «Crazy World»
Nacio Herb Brown: Singin’ in the Rain: «Good Morning»

Emilie Pictet (soprano)
Ensemble Contraste: Pierre Fouchenneret (violon), Arnaud Thorette (alto), Julien Decoin (violoncelle), Johan Farjot (piano)


E. Pictet


Quand deux des membres du Quatuor Raphaël, le violoniste Pierre Fouchenneret et l’altiste Arnaud Thorette, l’ancien violoncelliste du Quatuor Voce, Julien Decoin, et le directeur musical de l’Orchestre de l’université Paris-Sorbonne, le pianiste Johan Farjot, prennent place sur la scène du Kiron Espace, c’est évidemment pour donner des quatuors avec piano de Mozart, Schumann et Brahms. Mais les évidences sont parfois trompeuses: les quatre jeunes musiciens vont jouer non pas de la musique «classique» mais des «classiques». Car après le succès d’un programme et d’un disque consacrés au tango («Café 1930»), l’Ensemble Contraste, dont Thorette et Farjot, complices de longue date, sont respectivement les directeurs artistique et musical, s’intéresse désormais à la comédie musicale: une escapade dans un répertoire populaire qui a récemment attiré d’autres jeunes et talentueux professionnels, le chœur Les Cris de Paris pour son disque «Encores».


Celui de Contraste, intitulé «Songs» (Naïve), vient de paraître: l’ensemble y a retrouvé Karine Deshayes, Magali Léger et le jazzman Raphaël Imbert, entourés cette fois-ci de nombreuses guest stars venues de tous les horizons (Sandrine Piau, Emily Loizeau, Albin de la Simone, Karol Beffa...), mais pour les huit représentations au Kiron Espace, dans le cadre des «Concerts parisiens» de Philippe Maillard, il se produit en compagnie de la soprano genevoise Emilie Pictet. Malgré son titre anglais, le disque et le spectacle ne rendent pas seulement hommage à Broadway, même si l’anglais domine. De ce point de vue, si la chanteuse peut être louée pour le soin qu’elle apporte à la diction, son accent demeure très modérément idiomatique.


En revanche, elle varie intelligemment les registres, réservant un style « lyrique» à certaines mélodies – comme d’emblée «Over the rainbow» du Magicien d’Oz (1938) et «Climb every mountain» de La Mélodie du bonheur (1959) – et usant d’un micro pour des numéros plus proches de l’univers de la variété – comme ensuite dans «Sous le soleil exactement» (1967) de Gainsbourg. Elle assure même plusieurs parties à la fois dans une même chanson, comme dans un extrait des Demoiselles de Rochefort (1967). Ses apparitions, tour à tour en robe longue ou en châle, cheveux noués ou dénoués, sont entrecoupées de quelques intermèdes purement instrumentaux et de la visite d’un invité surprise, le compositeur Karol Beffa, qui quitte brièvement les rangs du public pour deux improvisations au piano sur des thèmes proposés par les spectateurs: «Edelweiss» de La Mélodie du bonheur et «Let the sunshine in» de Hair (1967): deux chansons qu’il avoue ne pas connaître, ce qui ne l’empêche pas de se les approprier illico.


Soixante-quinze minutes entre sourires et nostalgie, dans une atmosphère détendue et bon enfant – présentation humoristique, doigts qui claquent et pieds qui frappent. Mais si l’on s’amuse et si l’on ne se prend pas au sérieux, c’est... le plus sérieusement du monde, car la réalisation instrumentale est impeccable et certains arrangements particulièrement pétillants et créatifs – «I wanna be loved by you» de Good Boy (1928) et «I could have danced all night» de My Fair Lady (1956). Ultime clin d’œil, Emilie Pictet offre en bis la «Chanson d’Emilie et du grand oiseau» tirée d’Emilie Jolie (1979) de Philippe Chatel.


Le site d’Emilie Pictet
Le site de l’Ensemble Contraste
Le site de Kiron Espace



Simon Corley

 

 

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