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Classicisme

Paris
Conservatoire Maurice Ravel de Levallois-Perret (Salle Ravel)
01/25/2011 -  et 26 (Saintes), 27 (Vannes), 28 (La Rochelle), 29 (Niort), 30 (Poitiers) janvier 2011
Joseph Haydn : Symphonies n° 52 et n° 84 – Concerto pour violon en ut, Hob.VIIa.1
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour violon n° 5, K. 219

Giuliano Carmignola (violon)
Orchestre des Champs-Elysées, Alessandro Moccia (premier violon solo et direction)


G. Carmignola (© Kasskara/DG)


Comme en janvier 2010, l’Orchestre des Champs-Elysées débute à Levallois-Perret, dans la belle salle Ravel au sein du conservatoire du même nom, une tournée «non dirigée», c’est à dire en effectif restreint (vingt et une cordes et quelques vents) sous la houlette d’Alessandro Moccia, Konzertmeister depuis la création de l’ensemble voici vingt ans, primus inter pares placé sur un petit podium légèrement surélevé. Le programme associe cette fois-ci encore le classicisme de Haydn et Mozart, mais pour sa partie concertante, Giuliano Carmignola au violon succède cette année à Andreas Staier au pianoforte.


Bien que privée de certains de ses piliers, à commencer par la violoncelliste Ageet Zweistra et le hautboïste Marcel Ponseele, la phalange fondée par Philippe Herreweghe confirme son excellence dès la Cinquante-deuxième Symphonie (1774) de Haydn. L’absence de chef ne se ressent nullement et c’est de façon parfaitement disciplinée que les musiciens lancent les fusées Sturm und Drang de cette œuvre exactement contemporaine de la Vingt-cinquième (en sol mineur) de Mozart: Allegro assai mordant et rugueux, Andante très allant, souple et presque dansant, Menuet vif et anguleux, Presto final d’une fascinante inventivité rythmique.


Carmignola, qui fêtera ses soixante ans le 7 juillet prochain, va prochainement réaliser un disque des Concertos de Haydn avec l’Orchestre des Champs-Elysées, qui fera ainsi son entrée au catalogue de Deutsche Grammophon. Au fil de la tournée, il joue l’un des trois à chaque concert: l’ut majeur (1765), accompagné des seules cordes, est sans doute le moins négligé de ces concertos certes moins ambitieux que les grandes symphonies du maître d’Esterháza mais qui soutiennent sans peine la comparaison avec les deux premiers de Mozart, surtout lorsqu’ils sont joués avec autant de vivacité et d’élégance, de pureté et de vigueur. Le partenaire d’I Sonatori della Gioiosa Marca puis de l’Orchestre baroque de Venise d’Andrea Marcon tend naturellement à y faire ressortir les influences vivaldiennes – mais la partition s’y prête, notamment dans son Adagio central, magnifique mélodie du soliste se déroulant sur un tapis de pizzicati. Le violoniste trévisan a enregistré à deux reprises l’intégrale des Concertos de Mozart, avec Il Quartettone (1997, Brilliant) et tout récemment sous la direction de Claudio Abbado (2007, Archiv). Après l’entracte, son Cinquième (1775), tout sauf mièvre, se révèle astringent et tannique, avec un Adagio moins charmeur et confortable qu’à l’habitude puis de savoureux trépignements dans la section «turque» du Rondeau final.


Retour à Haydn pour conclure avec la moins connue des six Symphonies «Parisiennes», la Quatre-vingt-quatrième (1786): pas d’ours, de poule, ni de reine en vue, mais le fait qu’elle ne possède pas de surnom – celui d’«In nomine Domini» qui apparaît parfois ne s’est pas imposé – ne signale nullement une page d’intérêt moindre. Instrumentalement un ton en dessous, nonobstant l’imprévisibilité des cors naturels, l’interprétation met néanmoins parfaitement en valeur le réjouissant dynamisme de l’Allegro initial et, après un Andante un peu expéditif, enchaîne sur un très énergique Menuet aux deux premiers temps bien marqués, qui sera bissé après un Vivace final très enlevé.


De nouveau en grande formation, l’Orchestre des Champs-Elysées renouera avec le Théâtre des Champs-Elysées le 11 avril prochain, dans un programme Schumann/Mendelssohn dirigé par Philippe Herreweghe.


Le site de l’Orchestre des Champs-Elysées



Simon Corley

 

 

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