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Comme à Vienne

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/09/2011 -  8 (Roeselare) et 10 (Turnhout) janvier 2011
Johann Strauss fils: Frühlingsstimmen, opus 410 – Morgenblätter, opus 279 – Perpetuum mobile, opus 257 – Csárdás (extrait de « Ritter Pázmán »), opus 441 – Ägyptischer Marsch, opus 335 – Unter Donner und Blitz, opus 324
Johann Strauss fils et Josef Strauss: Pizzicato-Polka
Johann Strauss père: Beliebte Annen-Polka, opus 137
Josef Strauss: Eingesendet, opus 240 – Jokey-Polka, opus 278 – Feuerfest!, opus 269 – Ohne Sorgen!, opus 271 – Plappermäulchen, opus 245 – Mein Lebenslauf ist Lieb’ und Lust!, opus 263 – Auf Ferienreisen!, opus 133
Eduard Strauss: Mit Extrapost, opus 259

Orchestre national de Belgique, Walter Weller (direction)


W. Weller(© Fabrice Kada)


L’Orchestre national de Belgique débute 2011 par un concert de Nouvel An: Walter Weller a concocté un florilège de pièces composées par les Strauss (Johann père et fils, Josef et Eduard). Natif de Vienne, le directeur musical de cette formation a rejoint les rangs des Wiener Philharmoniker à l’âge de dix-sept ans. De fait, il dirige cette musique en connaisseur, avec un plaisir évident, bien que sa gestuelle reste économe, et sans s’aider de la moindre partition.


Valse, polka, galop, marche, csárdás, autant de danses mises en musique par les Strauss et illustrées ce dimanche après-midi – pour ceux qui peinent à les différencier, le programme procure quelques éléments d’information. La sélection mêle les contributions des membres de cette famille, nombre d’entre elles bénéficiant d’une réelle notoriété: Frühlingsstimmen, Perpetuum mobile, Ohne Sorgen!, Beliebte Annen-Polka, Unter Donner und Blitz, repris en bis, ou encore Pizzicato Polka qui rappelle que Walter Weller est également violoniste puisqu’à cette occasion, il échange sa baguette avec l’instrument d’un membre de l’orchestre. Sans surprise, les musiciens amusent la galerie, comme dans Feuerfest!, qui se caractérise par des coups de marteaux sur des enclumes, mais surtout ils épatent par leur aisance : l’Eingesendet Polka glisse toute seule, la Jokey Polka scintille, Mit Extrapost Galopp est enlevé à souhait. Les cordes se montrent séduisantes, les vents se parent de leurs plus beaux atours et les percussions s’en donnent à cœur joie. Le résultat dépasse donc les espérances grâce à un sens du rythme infaillible, une dynamique toujours en situation et une distinction, une souplesse et une légèreté constantes. Qui dit concert de nouvel an dit gags, qui agrémentent bien des pièces, mais aussi Marche de Radetzky. Comme prévu, elle est offerte en bis et les spectateurs ne se font pas prier pour frapper des mains aux moments indiqués par le chef.


L’Orchestre national de Belgique reviendra au Bozar les 21 et 23 janvier, respectivement à 20 heures et 15 heures. Sous la direction de Nikolaï Alexeev, il interprètera un programme relevant d’une autre tradition: Dialogues avec Chostakovitch de Chédrine, Premier Concerto pour violoncelle de Chostakovitch, avec Natalia Gutman, et Tableaux d’une exposition de Moussorgsky.



Sébastien Foucart

 

 

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