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Par amour du son

Paris
Auditorium du Louvre
03/18/1998 -  
Dimitri Chostakovitch : Treizième quatuor à cordes en si bémol mineur
op. 138
, Quintette en sol mineur op. 57
Johannes Brahms : Quintette en fa mineur op. 34

Yefim Bronfman (piano), Quatuor Emerson

Le Quatuor Emerson et Yefim Bronfman nous ont offert ce soir une prestation proche de la perfection. Tout en maintenant la sonorité la plus pleine et ronde possible, ils savent profiter d'une dissonance vive, ne pas vibrer une tenue pour que ne reste que le son nu, à la musicalité duquel ils paraissent se vouer. Leur sonorité est épaisse sans être lourde, leur jeu nerveux sans sécheresse. Une telle attention au timbre est idéale lorsque dans l'écriture du compositeur, ici Chostakovitch, la sonorité même du quatuor à cordes, à laquelle il impose un travail de différenciation important, est partie intégrante de l'oeuvre. Lorsque l'oeuvre l'exige, le quatuor Emerson sait également s'adonner à un jeu plus bruyant, plus physique et violent. A l'exception d'une discrète erreur de mise en place, vite rattrapée, ils s'entendent parfaitement avec le pianiste Yefim Bronfman, au jeu très présent, mais jamais étouffant.

Le quatuor Emerson abordait en outre Chostakovitch avec un atout de taille : le compositeur a, notamment dans son Treizième quatuor, une inclination particulière pour l'alto - probablement celui des instruments du quatuor dont les différents timbres s'intègrent le plus naturellement dans son écriture - et l'altiste du quatuor Emerson, au jeu très impressionnant, le lui rend bien.

Ce concert fut un parfait exemple de maîtrise technique et musicale. Les risque pris dans le jeu ne s'entendent pas - peut-être manquent-ils dans le cadre d'une exécution en public ?



Gaëlle Plasseraud

 

 

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