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ProQuartet aux Invalides

Paris
Hôtel national des Invalides
09/20/2010 -  
Robert Schumann : Adagio et Allegro, opus 70
Johannes Brahms : Sonate pour violoncelle et piano n° 2, opus 99
Ernest Bloch : Méditation hébraïque
Dimitri Chostakovitch : Sonate pour violoncelle et piano, opus 40

Antonina Zharava (violoncelle), Kayo Tsukamoto (piano)


K. Tsukamoto et A. Zharava


Installé à Fontainebleau depuis une dizaine d’années, ProQuartet a choisi depuis plusieurs saisons pour résidence parisienne un lieu de mémoire de caractère non moins impérial, l’hôtel national des Invalides. C’est dans ce cadre que se produisent deux des jeunes musiciens bénéficiant depuis septembre 2009 de l’une des nombreuses formations de l’association fondée et toujours dirigée par Georges Zeisel: Antonina Zharava (née en 1986) et Kayo Tsukamoto (née en 1983) se sont rencontrées dans les classes de Jean-François Heisser et Philippe Muller au Conservatoire national de Paris et se retrouvent par ailleurs au sein du Trio Mosaïc avec un autre étudiant, le violoniste Valentin Broucke.


La violoncelliste biélorusse s’impose par une sonorité agréable et un ton juste dans le diptyque Adagio et Allegro (1849) de Schumann, mais manque parfois de précision, notamment dans des attaques pas toujours franches, amenées par un portamento assez peu élégant. D’un bel élan et d’un tempérament généreux, marquée par l’urgence et la dramatisation, son interprétation de la Second sonate (1886) de Brahms n’en conserve pas moins de la tenue mais souffre de l’accompagnement de la pianiste japonaise: son énergie, voire sa brutalité, sont d’autant moins bienvenues que le couvercle de son piano est ouvert et qu’elle tend ainsi à éclipser fâcheusement sa partenaire.


Après l’entracte, l’engagement est également payant dans la Méditation hébraïque (1924) de Bloch – à ne pas confondre avec sa Méditation pour alto de 1951 – où se déploie le lyrisme intense de l’auteur de Schelomo. Plus appliquée, la Sonate (1934) de Chostakovitch aurait gagné à davantage de profondeur (Allegro non troppo) ou de sarcasmes (Allegro), mais Antonina Zharava réussit pleinement le Largo, chanté avec noblesse et passion. Elle conclut sur un bis brillant, la Rhapsodie hongroise (1894) du Tchèque David Popper (1843-1913), pot-pourri de thèmes traditionnels déjà utilisés par Brahms dans sa Quinzième Danse hongroise ou par Liszt dans sa Sixième Rhapsodie hongroise.


Le site de ProQuartet



Simon Corley

 

 

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