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Les surprises de la page blanche

Paris
Péniche Anako
09/11/2010 -  
Ludwig van Beethoven: Sonate pour violon et piano n° 4, opus 23
Robert Schumann: Sonate pour violon et piano n° 1, opus 105
Johannes Brahms: Scherzo de la Sonate «FAE» – Sonate pour violon et piano n° 2, opus 100

Saténik Khourdoïan (violon), David Selig (piano)





Aux «Journées romantiques», du 8 au 16 septembre sur la péniche Anako, le pianiste David Selig tient toujours la barre et le festival, pour sa septième édition, demeure fidèle aussi bien à la deuxième semaine de septembre qu’aux berges du bassin de la Villette. «Romantiques», ces «journées» (au tarif de 5 euros pour seulement les résidents du XIXe arrondissement) le sont plus que jamais en cette «année Chopin et Schumann», auxquels rendent hommage artistes confirmés (Claire Désert, Gary Hoffman, Vincent Le Texier) et jeunes talents (la soprano Julie Fuchs, le pianiste Eric Vidonne).


Saténik Khourdoïan (née en 1983), quatrième prix au concours Long-Thibaud en 2008 (voir ici), fait également partie des musiciens à découvrir à l’occasion de cette manifestation. Elle remplace in extremis Raphaël Oleg, qui devait alterner violon et alto: voilà pourquoi, à la date de ce récital, le public ne trouve dans le programme qu’une page blanche et la biographie des artistes, lacune rapidement comblée par la distribution d’une feuille volante détaillant les œuvres qui vont être jouées. Une sorte de «concert surprise», par conséquent, qui débute par une Quatrième sonate (1801) de Beethoven énergique et revigorante: la violoniste et David Selig se renvoient la balle pour faire ressortir les contrastes entre urgence, lyrisme et espièglerie. Dans la même tonalité de la mineur, la Première sonate (1851) de Schumann bénéficie du même élan et de la même générosité, sans que le violon perde quoi que ce soit de sa sensibilité et de sa sonorité attachantes.


Après l’entracte, la transition vers Brahms se fait naturellement, avec son Scherzo en ut mineur (1853), troisième mouvement d’une création collective dont Schumann écrivit les mouvements pairs et Albert Dietrich l’Allegro initial. Quelques accrocs au piano révèlent sans doute le peu de temps laissé à la préparation, la Deuxième sonate (1886) de Brahms étant en effet la seule page rescapée du programme initialement prévu. Très maîtrisée jusque dans la passion, l’interprétation donne l’impression que Saténik Khourdoïan reste un peu sur son quant-à-soi, d’une parfaite tenue qui aurait parfois gagné à un peu de détente. Cette courte soirée prend fin sur un bis non moins bref, le Scherzo de la Cinquième sonate «Le Printemps» (1801) de Beethoven.


Le site des Journées romantiques
Le site de la Péniche Anako
Le site de Saténik Khourdoïan



Simon Corley

 

 

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