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Sur la voie de la renommée

Paris
Orangerie du Domaine de Sceaux
07/24/2010 -  
Maurice Ravel : Quatuor
Claude Debussy : Images (Première série)
Robert Schumann : Quintette avec piano, opus 44

Nima Sarkechik (piano), Quatuor Voce: Sarah Dayan, Cécile Roubin (violon), Guillaume Becker (alto), Florian Frère (violoncelle)


Le Quatuor Voce (© Sophie Pawlak)


Ainsi que le rappelle Jacqueline Lœwenguth en présentant ce cinquième concert de la quarante-et-unième édition du festival de Sceaux, l’un des axes de la programmation a toujours été l’accueil, aux côtés des vedettes, de musiciens et d’ensembles en voie d’accéder eux-mêmes à une juste renommée. S’il n’est pas moins chaleureux, le public paraît toutefois moins nombreux qu’à l’accoutumée. Mais qui sait en effet que le Quatuor Voce, au-delà même d’une liste impressionnante de récompenses – troisième prix au concours de Crémone (octobre 2005), deuxième à Genève (octobre 2006), troisième au concours Joseph Haydn de Vienne (avril 2007), finaliste à Bordeaux (juillet 2007), deuxième prix à Graz (février 2009) et à Londres (avril 2009) – appartient désormais à l’élite des formations françaises?


Un changement récent, Florian Frère (né en 1987), ancien violoncelle solo de l’Orchestre français des jeunes, ayant succédé à Julien Decoin, ne se fait nullement sentir: la fusion des timbres ne s’opère peut-être pas idéalement dans l’Orangerie, mais la cohésion demeure irréprochable dans le Quatuor (1903) de Ravel, qui bénéficie d’une exécution très soignée dans le détail, en même temps que haute en couleur et contrastée: après un Allegro moderato suave et souple, fragile et fin de siècle, les pizzicati claquent et résonnent spectaculairement dans le Scherzo. Frémissante et dramatique, l’interprétation exalte de façon aussi inattendue que convaincante l’atmosphère fantastique les deux derniers mouvements.



N. Sarkechik (© Laetitia Duart)


Nima Sarkechik (né en 1983) a été finaliste, en septembre dernier, au concours Clara Haskil remporté par Adam Laloum et dont François Dumont fut le troisième lauréat (septembre 2009). Comme au musée d’Orsay en novembre 2008 (voir ici), le pianiste français d’origine iranienne a choisi la Première série (1905) des Images de Debussy. A juste raison: «Reflets dans l’eau» servie par le raffinement du toucher et de la sonorité, entre moelleux et éclats de lumière, «Hommage à Rameau» puissante et bien construite, «Mouvement» d’une virtuosité lisztienne.


Après l’entracte, les musiciens sont réunis pour le Quintette avec piano (1842) de Schumann, Sarah Dayan cédant sa place de primarius à Cécile Roubin. Pas de surenchère d’énergie, de précipitation ni de pathos dans cette vision qui, pour être équilibrée, n’en demeure pas moins d’une irrésistible juvénilité, malgré un piano très en avant et parfois un peu imprécis. Les violonistes échangent à nouveau leurs pupitres pour un généreux bis, l’Andante con moto (Dumka) du Second quintette (1887) de Dvorák.


Le site du Quatuor Voce
Le site de Nima Sarkechik



Simon Corley

 

 

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