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Addio Violetta

Zurich
Opernhaus
06/24/2010 -  et 30* juin, 4 juillet 2010
Giuseppe Verdi: La Traviata

Renée Fleming (Violetta Valéry), Anja Schlosser (Flora Bervoix), Liuba Chuchrova (Annina), Piotr Beczala (Alfredo Germont), Thomas Hampson/Vladimir Stoyanov* (Giorgio Germont), Boguslaw Bidzinski (Gastone), Cheyne Davidson (Barone Douphal), Davide Fersini (Marquese d Obigny), Tomasz Slawinski (Dottor Grenvil)
Chœur de l’Opernhaus de Zurich, Jürg Hämmerli (direction), Orchestre de l’Opernhaus, Carlo Rizzi (direction musicale)
Jürgen Flimm (mise en scène), Erich Wonder (décors), Florence von Gerkan (costumes), Jakob Schlosstein (lumière), Katharina Lühr (chorégraphie)


(© Suzanne Schwiertz)


Renée Fleming a choisi Zurich pour incarner une dernière fois sur scène Violetta Valéry, l'héroïne de La Traviata. Comme elle l’a laissé entendre en interview, la cantatrice américaine a décidé d'abandonner le belcanto pour se tourner vers le répertoire allemand. Ariane et Elsa sont en préparation. Les trois représentations du chef-d’œuvre de Verdi programmées à l’Opernhaus font donc figure d’événement.


Renée Fleming aborde le premier acte avec une extrême prudence, presque en retrait, d’autant que les problèmes vocaux sont clairement perceptibles: léger vibrato, projection limitée, même dans le cadre intimiste de l’Opernhaus, vocalises pas toujours bien assurées et soucis d’intonation. Ayant besoin de temps pour «se chauffer», elle ne donnera la pleine mesure de ses moyens qu’à la toute fin de la confrontation avec Germont père, pour terminer en apothéose avec un Addio del passato très intériorisé, superbe d’intensité, de nuances et de phrasé, avec des pianissimi rendant magnifiquement son agonie. Si, à aucun moment, la chanteuse ne se confond avec son personnage (ces trois représentations étant une reprise, on peut imaginer qu'elle n'a pas eu l'occasion de répéter son incarnation avec le metteur en scène), on reste néanmoins sous le charme d’une voix au velours incomparable. L’Opernhaus étant le champion des captations vidéo, il ne reste plus qu’à espérer que la dernière Traviata de Renée Fleming sera immortalisée en DVD.



Claudio Poloni

 

 

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