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Jubilation

Geneva
Victoria Hall
06/16/2010 -  et 18 juin 2010
Robert Schumann: Konzertstück pour quatre cors et orchestre, opus 86 – Symphonie n° 1, opus 38 «Le Printemps»
Clara Schumann: Concerto pour piano, opus 7

Julia Heirich, Jean-Pierre Berry, Isabelle Bourgeois, Pierre Briand (cors), Louis Schwizgebel-Wang (piano)
Orchestre de la Suisse Romande, Marek Janowski (direction)


(© Christian Steiner)



C’était sur le papier une bonne idée que d’exhumer le Concerto pour pianode Clara Schumann pour célébrer le deux centième anniversaire de la naissance de Robert Schumann et de se demander si l’influence de son mari n’avait pas privé le monde musical d’une compositrice de talent (la même question s’est posée pour Alma Mahler ou Fanny Mendelssohn, cette dernière ayant composé de superbes lieder). Il faut hélas avouer une certaine déception devant une œuvre assez mièvre qui manque de continuité et surtout dont l’orchestration est assez inexistante. Le style est proche des concertos de Frédéric Chopin mais celui-ci a un souffle et une ligne d’une toute autre dimension. C’est d’autant plus dommage que le jeune pianiste Louis Schwizgebel-Wang possède une technique solide et un très beau toucher mais il y a plus de musique dans la Septième des Etudes de l’Opus 25 de Chopin qu’il donne en bis que dans le Concerto.


En ouverture de concert, les quatre cornistes de l’OSR montraient qu’ils avaient la vaillance nécessaire pour démarrer « à froid » avec une œuvre aussi redoutable que le Konzertstück. Il faut regretter quelques petits problèmes d’équilibre entre les pupitres en particulier des cordes en formation de chambres un peu étouffés entre bois et les quatre solistes. Mais ce jour est spécial pour la Suisse qui aujourd’hui vient de battre l’Espagne dans son match d’ouverture de la coupe du monde de football et dans cette pièce est très redoutable, les Genevois peuvent être aussi fiers de leurs musiciens tout comme de leurs footballeurs.


C’est un orchestre symphonique au complet plus équilibré que l’on retrouve en seconde partie. Marek Janowski est bien évidemment dans son monde dans cette pièce où souffle la flamme de meilleur romantisme allemand. Il maintient une ligne mélodique continue malgré la complexité rythmique d’une œuvre d’une invention constante. S’il pousse quelque peu son orchestre dans l’Allegro molto vivace du premier mouvement, il fait respirer le Larghetto, et trouve un tempo juste dans le Scherzo ainsi que le finale dionysiaque.


Ce concert sera répété ce vendredi 18 pour la fête de la musique. L’équipe de Suisse ne rejouera que le 21, je ne peux que conseiller aux Genevois d’aller soutenir leur orchestre.


Le site de Louis Schwizgebel-Wang



Antoine Leboyer

 

 

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