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Imbroglio

Paris
Hôtel de Soubise
05/29/2010 -  
Johannes Brahms : Quatuor n° 1, opus 51 n° 1
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 7, opus 59 n° 1

Quatuor Raphaël: Mattia Sanguineti, Stéphane Guiocheau (violon), Béatrice Nachin (alto), Honorine Schaeffer (violoncelle)


Le Quatuor Raphaël


Bon nombre de quatuors se sont donné le patronyme d’un peintre (Michelangelo, Miró, Modigliani, Molinari, Mondrian, Renoir, Rubens, Turner, Vermeer, ...) et il n’est donc pas surprenant que Raphaël ait lui aussi été une source d’inspiration. Une formation néerlandaise constituée de Ronald Hoogeveen, Ramy Koch, Zoltán Benyacz et Henk Lambooij avait adopté ce nom dans les années 1990 et le concours de Bordeaux vient de révéler un autre Quatuor Raphaël, qui vient d’y remporter le deuxième prix (voir ici). Cependant, peu de temps auparavant, de jeunes musiciens étudiant au Conservatoire national de Paris dans les classes d’Olivier Charlier, Bruno Pasquier et Michel Strauss, avaient déjà choisi de s’appeler de la sorte. Entre l’antériorité des uns et la notoriété désormais acquise par les autres, nul doute qu’il y aura une solution à cet imbroglio dans l’intérêt partagé des deux ensembles français.


Le Quatuor Raphaël que «Jeunes talents» donne à entendre au public de l’Hôtel de Soubise se présente dans un programme à la fois difficile et costaud. Des trois Quatuors de Brahms, le Deuxième avait été annoncé, mais c’est finalement pour le Premier (1873) qu’il a opté. Techniquement satisfaisante malgré un manque de rondeur et un premier violon irrégulier, son interprétation excessivement appliquée et réservée ne ménage pas assez d’arrière-plans et bride la générosité et la chaleur brahmsiennes, même s’il se libère davantage dans l’Allegro final. En revanche, le Septième quatuor (1806) de Beethoven lui réussit nettement mieux: même s’il n’en restitue pas toute la portée révolutionnaire ou subversive, il se montre d’emblée plus allant, plus investi et, porté par l’excellent violoncelle d’Honorine Schaeffer, il rend justice à l’enthousiasme et à la fougue de l’Héroïque du quatuor à cordes.



Simon Corley

 

 

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