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« De la musique que nous aimons avec des gens que nous apprécions »

Bruxelles
Conservatoire royal
04/24/2010 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Quatuor à cordes n°15, K. 417b [421]
Henri Dutilleux : Ainsi la nuit
Félix Mendelssohn : Quatuor à cordes n°6, opus 80

Quatuor Arcanto : Antje Weithaas, Daniel Sepec (violon), Tabea Zimmermann (alto), Jean-Guihen Queyras (violoncelle)


Le Quatuor Arcanto (© Marco Borggreve)


Le Quatuor Arcanto ? Des musiciens menant chacun une carrière de soliste et d’enseignant et qui se réunissent pendant une courte période chaque saison depuis 2002 : pour Antje Weithaas, Daniel Sepec, Tabea Zimmermann et Jean-Guihen Queyras, l’amitié est le maître mot, comme l’explique l’altiste dans le programme de salle. Trois ans après leur résidence, ils reviennent au Conservatoire royal de Bruxelles, cette fois à l’occasion d’un seul concert inscrit dans le cadre du cycle « Quatuors à cordes » du Bozar.


Malgré le temps estival, de nombreux spectateurs honorent ce rendez-vous qui débute par le deuxième des six Quatuors (1783) que Mozart a dédiés à Haydn. En recourant à des tempi adéquats, la formation développe le ton dramatique et le climat ténébreux que réclame cette œuvre qui bénéficie, en outre, d’un jeu incisif et d’une mâle assurance. Pour autant, le violon de Antje Weithaas ne manque pas de chanter et le violoncelle de Jean-Guihen Queyras de faire preuve de distinction.


Un enregistrement consacré à Ravel, Debussy et Dutilleux, à paraître prochainement, a de bonnes chances de comporter une version de référence d’Ainsi la nuit (1973-1976), comme le suggère une prestation détaillée et rigoureuse qui avait par ailleurs fait forte impression à Paris en ce début d’année. Certes, les parties se succèdent trop souvent avec des pauses, aussi brèves soient-elles, mais le résultat donne bien des satisfactions grâce, notamment, à l’habileté avec laquelle les interprètes réalisent des effets chatoyants du plus bel effet.


Les Arcanto abordent ensuite le Sixième Quatuor de Mendelssohn en aggravant encore, et avec raison, l’atmosphère du Mozart joué en début de soirée. Leur dynamisme et leur sens de l’architecture valorisent l’écriture presque expressionniste de cette poignante partition dont les ultimes mesures sont enlevées avec brio. La maîtrise dont ils témoignent individuellement s’accompagne d’un jeu collectif dense et aux forces également réparties. Le violoncelliste annonce le bis avec véhémence : le Scherzo du Cinquième Quatuor de Bartók que le Quatuor Arcanto a enregistré avec le Sixième (Harmonia mundi).


Le cycle se poursuit le 19 mai prochain, toujours au Conservatoire : le Quatuor Vogler se produira dans les trois Quatuors de Schumann, intégrale bienvenue en cette année du bicentenaire de sa naissance.



Sébastien Foucart

 

 

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