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Parsifal symbolique et féerique

Geneva
Grand Théâtre
03/18/2010 -  et 21, 24, 27, 30* mars, 2 avril 2010
Richard Wagner: Parsifal

Detlef Roth (Amfortas), Hans Tschammer (Titurel), Albert Dohmen (Gurnemanz), Andrew Greenan (Klingsor), Klaus Florian Vogt (Parsifal), Lioba Braun (Kundry), Emilie Pictet, Thora Einarsdottir, Monique Simon, Kirsten Leich, Hjördis Thébault, Sibyl Zanganelli (les filles-fleurs), Fabrice Farina (Premier Chevalier), Wolfgang Barta (Deuxième Chevalier), Emilie Pictet (Premier Ecuyer), Kirsten Leich (Deuxième Ecuyer), Erlend Tvinnerein (Troisième Ecuyer), Bo Zhao (Quatrième Ecuyer)
Chœur du Grand Théâtre, Ching-Lien Wu (direction), Chœur Orpheus de Sofia, Krum Maximov (direction), Orchestre de la Suisse Romande, John Fiore (direction musicale)
Roland Aeschlimann (mise en scène et décors), Jan Essinger (assistant à la mise en scène), Wolfgang Willascheck (dramaturgie), Suzanna Raschig (costumes), Lucinda Childs (chorégraphie), Lukas Kaltenbäck (lumières)


K. F. Vogt (Parsifal) au milieu des Filles-Fleurs (© GTG/Vincent Lepresle)


Les superbes éclairages bleutés du premier et du troisième actes, verts au deuxième acte, n’ont pas changé, de même que la lance géante, le long tunnel en forme de prisme tournant sur lui-même, les armures et les boucliers des chevaliers du Graal façon Star Trek ou encore les nombreuses statuettes de Bouddha. Le Parsifal à l’affiche du Grand Théâtre de Genève est une reprise du spectacle créé en mars 2004 (lire ici). Une production chargée de symboles, qui fait entrer le spectateur dans un monde féérique et onirique, mais en fin de compte une production extrêmement statique. Et aussi intemporelle et sobre, tellement éthérée et épurée qu’elle ne vieillit pas. De surcroît, le rideau de tulle qui sépare la salle de la scène contribue à renforcer l’ambiance mystique propice au «festival scénique sacré» voulu par le compositeur.


La distribution vocale est dominée par le magnifique Gurnemanz d’Albert Dohmen. Le plus souvent immobile sur le plateau, le chanteur ne capte pas moins immédiatement l’attention, avec sa belle voix grave et sonore, au phrasé impeccable. Il campe un personnage confondant de dignité et de noblesse, d'une grande autorité naturelle. Pour une prise de rôle, c’est déjà une incarnation d’anthologie! Le Parsifal charismatique de Klaus Florian Vogt, dont les traits un brin poupon rendent bien l’innocence et la naïveté du «jeune fol» imaginé par Wagner, séduit par son chant clair et naturel, qui semble se jouer, sans jamais forcer, de tous les écueils de la partition. A l’opposé du tempérament volcanique d’une Waltraud Meier, Lioba Braun privilégie l’émotion et l’intériorisation, même si sa Kundry a la voix un peu courte et des notes parfois forcées. Dans la fosse, John Fiore cisèle la partition dans les détails, en en aérant et en allégeant les longues phrases, un travail précis et subtil, mais qui sonne un peu sec çà et là. Les tempi passablement étirés, au diapason de la mise en scène, sont parfaits pour le premier et le troisième actes, alors qu’on aurait préféré plus de mordant dans le deuxième, lorsque Kundry tente de séduire Parsifal.



Claudio Poloni

 

 

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