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Energie vitale Mons Théâtre royal 02/28/2010 - et 26 février 2010 (Liège) Bohuslav Martinů : Symphonie n°6, H. 343
Ludwig van Beethoven : Symphonie n°7, opus 92
Orchestre philharmonique de Liège, Günther Herbig (direction)
G. Herbig
L’Orchestre philharmonique de Liège s’est produit en ce tempétueux et pluvieux dimanche après-midi au Théâtre royal de Mons dans le cadre de l’éclectique saison du Manège, partagée entre la Cité du Doudou, capitale européenne de la culture en 2015, et Maubeuge. La direction est confiée à Günther Herbig, régulièrement invité depuis 2003 par «le meilleur orchestre de Belgique», comme ne manque pas de l’indiquer le programme de salle offert gracieusement. La Sixième Symphonie dite Fantaisies symphoniques (1951-1953) de Martinů valait à elle seule le déplacement. Le chef déploie des lignes nettes et sûres et, tout en optant pour des tempi incontestablement justes, confère à cette irrésistible partition vie, relief et lyrisme vibrant. Grâce à l’apport de pupitres aussi engagés que ponctuels, il obtient une exécution parfaitement calibrée, des plans transparents et un rendu des timbres probant.
Le site Internet de l’orchestre juge bon d’indiquer que cette ultime symphonie n’a pas «à pâlir de la confrontation» avec la Septième (1811-1812) de Beethoven, preuve, s’il en était besoin, de l’effort nécessaire pour inscrire le compositeur tchèque dans ce qu’il est convenu d’appeler le grand répertoire. Günther Herbig, qui illustre de nouveau ses qualités d’architecte, dose avec savoir-faire les différents ingrédients d’une lecture beethovénienne réussie: urgence, puissance, grandeur, intensité, densité de la pâte sonore, rythmes haletants. Antidote détonnant pour les mélomanes saturés des lectures historiquement informées, sa conception se rapproche de celle de Karajan auprès de qui il s’est d’ailleurs formé. Aucun dérapage rédhibitoire n’est à signaler, l’orchestre conservant à tout moment un niveau de finition digne de sa réputation. Et comme dans la première partie, l’irrésistible impulsion provient d’une alternance entre détente et tension remarquablement entretenue. Débuté sans ouverture, ce concert court mais réussi s’achève sans bis.
Sébastien Foucart
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