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Pour son anniversaire, Eschenbach invite Mozart

Paris
Salle Pleyel
02/20/2010 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Concertos pour piano n°12 en la majeur, K. 414, et n°23 en la majeur, K. 488

Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (piano et direction)


C. Eschenbach (© Jean-Baptiste Pellerin)


Deux concerts à Pleyel pour les soixante-dix ans de Christoph Eschenbach, avec, d’abord, son orchestre, puis avec ses amis. Un orchestre en formation de chambre pour les deux Concertos de Mozart en la majeur, le Douzième et le Vingt-troisième. On sait les qualités du pianiste, en particulier quand il accompagne. On sait aussi sa longue fidélité à Mozart, dont il a très tôt gravé une intégrale des Sonates. Et dans ces deux Concertos, le chef s’affranchit de ces lourdeurs qui empâtent si souvent sa direction dans le grand répertoire symphonique.


Ainsi le Douzième Concerto révèle-t-il d’emblée un orchestre souple et vif, aux cordes homogènes, sans mièvrerie dans le second thème de l’Allegro, ainsi qu’un piano léger et franc, bien dans l’esprit d’une partition à laquelle il ne faut pas faire dire plus qu’elle n’en dit. La délicatesse des nuances, dans l’Andante, frise cependant parfois la dentelle au petit point, défaut qui disparaît avec une superbe réexposition du thème au piano. Bel équilibre aussi dans un volubile Allegro assai final, où l’on aimerait seulement un peu plus d’imagination et de piquant.
Est-ce dû à l’œuvre ? Plus théâtral, le Vingt-troisième Concerto a plus d’élan et de couleurs, Eschenbach s’engageant davantage dans la musique, dramatisant son jeu et sa direction dès un Allegro dont il restitue bien les tensions. Tout n’est que chant et couleurs dans l’Adagio, où piano et orchestre communient ou se répondent, avec une petite harmonie très colorée, le raffinement des nuances paraissant ici plus naturel et plus conforme à celui de la partition. L’Allegro assai va de l’avant sans que l’énergie devienne crispation, l’orchestre se laisse entraîner par un piano jubilatoire et bondissant mais qui sait aussi ménager ces zones d’ombre dont la clarté mozartienne est toujours parsemée.


Nostalgie ? Christoph Eschenbach, qui quittera à la fin de la saison Paris pour Washington, choisit, en guise de bis, le clair obscur de l’Adagio du Vingt-troisième Concerto.



Didier van Moere

 

 

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