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Un Lac d’exception

Paris
Opéra Bastille
06/10/1999 -  11, 14, 17, 18, 24, 27, 29 juin, 1*, 2, 5, 6, 8, 9, 12, 15 juillet 1999
Piotr Ilytch Tchaikovski : Le Lac des Cygnes
Rudolf Noureev (chorégraphie, d’après Marius Petipa et Lev Ivanov)
Décors : Ezio Frigerio (décors), Franca Squarciapino (costumes)
Etoiles, Premiers Danseurs et Corps de Ballet de l’Opéra de Paris
Orchestre National de l’Opéra de Paris, David Coleman (direction)

Qui n’a pas rêvé un jour à l’évocation de la reine des cygnes de Margot Fonteyn ou de Natalia Makarova…..? Les spectateurs du jeudi 1er juillet pourront se remémorer avoir admiré l’Odette d’Agnès Letestu. La dernière étoile nommée de l’Opéra de Paris fait preuve d’une technique sûre qu’elle allie à une volonté d’interprétation ; elle possède les deux qualités que requiert le double rôle d’Odette-Odile, un profond lyrisme et un grand pouvoir d’expression dramatique. A ce titre, l’expressivité de ses bras, l’abandon de certaines attitudes évoquant le cygne, contribuent à son incarnation d’une Odette déchirante. On la retrouve avec une impatience certaine au troisième acte pour le pas de Deux du "Cygne Noir" où elle affiche un sourire sardonique et moqueur. Ce pas de Deux –qui dans la chorégraphie de Rudolf Noureev est même un pas de Trois avec l’attribution d’une variation brillante à Rothbart- tient ses promesses : sûreté des arabesques, rapidité sur pointes, virtuosité de la série de fouettés…….On aimerait un bis….. Laurent Hilaire, avec son élégance naturelle et son port altier, impose le personnage du prince Siegfried, rôle quelquefois trop effacé derrière la Prima ballerina. La chorégraphie de Rudolf Noureev, avec l’adjonction d’une variation au premier acte et la restitution de celle de l’acte II, enrichit effectivement le personnage de Siegfried et lui confère une place égale à celle de la femme-cygne : le Lac de Noureev est une longue mélancolie du prince. Laurent Hilaire accomplit avec maestria ces variations et redoutables morceaux de bravoure (quels grands jetés !). Wilfried Romoli complète le trio en campant l’inquiétant Rothbart, figure complexe, ambiguë, du précepteur-esprit du mal développée par le chorégraphe russe.

Le Lac est un grand ballet classique et permet, par la diversité de ces ensembles, d’admirer la qualité retrouvée du corps de ballet de l’Opéra de Paris. On retrouve avec bonheur les élégants décors de Ezio Frigerio et les costumes très Quattrocento italien, dans des teintes pastel, de Franca Squarciapino, de la production créée en 1984. David Coleman, au pupitre, a parfois un peu bousculé les danseurs mais, hormi quelques cuivres par moments dissidents, nous a livré une lecture d’une belle facture à la tête de l’orchestre de l’Opéra National de Paris. Les représentations du Lac clôturent la saison le soir du 15 juillet, il vous reste quelques jours pour aller rêver !



Laurence Varga

 

 

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