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Les époques du quatuor beethovénien

Paris
Théâtre de la Ville
01/23/2009 -  et 20 (Madrid), 22 (Bremen), 27 (London) janvier 2010
Ludwig van Beethoven : Quatuors n° 3, opus 18 n° 3, n° 8, opus 59 n° 2, et n° 12, opus 127

Quatuor Takács: Edward Dusinberrre, Károly Schranz (violon), Geraldine Walther (alto), András Fejér (violoncelle)


Le Quatuor Takács (© Peter Smith)



Depuis vingt-deux ans, le Quatuor Takács fait partie de ces nombreux artistes et ensembles d’excellence que le Théâtre de la Ville a su fidéliser, mais le public de la capitale a déjà eu la possibilité de l’entendre cette saison à l’Auditorium du Louvre en novembre dernier (voir ici). Outre la création française du Onzième quatuor de Rihm, il avait alors donné le Quatorzième de Beethoven, compositeur dont il a enregistré – du temps où Roger Tapping en était encore l’altiste – l’intégralité du corpus (Decca) et qui est le seul à l’affiche de la tournée qu’il effectue actuellement en Europe. De copieux programmes, tel celui de son étape parisienne, abordant dans l’ordre chronologique les trois groupes d’égale importance numérique (cinq ou six œuvres) dans lesquels il est de tradition de répartir les dix-sept quatuors (y compris la Grande fugue): trois «époques», ainsi que le rappelle Jean-Michel Molkhou dans la notice de présentation, de l’Opus 18 aux ultimes chefs-d’œuvre, via les quatuors de la période «intermédiaire».


Dans le Troisième (1799), sans doute en réalité le premier achevé, la légèreté du jeu, la qualité instrumentale et une interprétation particulièrement recherchée tendent à mettre en valeur, sans forcer les contrastes ni exagérer les tempi, les charmes du classicisme finissant: comme un adieu sur la pointe des pieds, pour une partition qui s’ouvre piano et se referme pianissimo. Changement de ton avec le Huitième (1806), dont les Takács, plus combatifs sans devenir rugueux pour autant, soulignent d’emblée le caractère interrogatif, voire étrange, de l’Allegro initial. Sous leurs archets, la profondeur du Molto adagio évoque déjà les derniers quatuors et, s’ils s’emploient à arrondir les angles, le rythme pointé du Presto final ne manque pas de mordant.


En seconde partie, le Douzième (1824) bénéficie d’une admirable plénitude sonore: le Quatuor Takács ne radicalise pas le propos, mais livre une démonstration à la fois chaleureuse et parfaitement maîtrisée, avec un Adagio radieux, un Scherzando vivace précis et bondissant, pour se conclure sur un Finale joyeux et robuste. Pas de quatrième période, donc pas de bis – ou il eût alors peut-être fallu songer à un Quatuor de Bartók...


Le site du Quatuor Takács



Simon Corley

 

 

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