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Nouvel an à Cracovie

Cracow
Philharmonie
01/01/2010 -  et 2 janvier 2010
Hector Berlioz : Ouverture Le Carnaval romain
Johann Strauss : Ouvertures du Carnaval à Rome et d’Une nuit à Venise
Piotr Tchaïkovski : Capriccio italien
Giacomo Puccini : extraits de La Bohème

Iwona Socha (Mimi), Barbara Gutaj (Musette), Pavlo Tolstoy (Rodolfo), Adam Szerszen (Marcello), Czeslaw Galka (Alcindoro), Maciej Druzkowski (Schaunard), Krzysztof Dekanski (Colline), Jozef Dwojak (Parpignol)
Chœur et Orchestre de la Philharmonie de Cravovie, Pawel Przytocki (direction)


P. Przytocki (© Jacek Wrzesinski/MAI STUDIO)


Cracovie sacrifie aussi au rite du concert du nouvel an. Il est vrai que la ville faisait autrefois partie de la Galicie, elle-même dépendant de Vienne, qui s’en était emparée lors des partages de la Pologne. En attendant de disposer d’une vraie salle de concerts, comme toutes les grandes villes du pays, la Philharmonie joue toujours dans un bâtiment appartenant à la curie. Hier assistant de Tadeusz Strugala, éphémère successeur de Jan Krenz, Pawel Przytocki, qui passa par le Grand Théâtre de Varsovie, propose une programmation variée, où le répertoire polonais n’est évidemment pas oublié, mais où figurent aussi des œuvres rares au concert comme les Concertos pour violon de Walton ou de Nielsen ou l’intégrale de Peer Gynt, la musique d’aujourd’hui n’étant pas négligée non plus. Ouverte par le ballet montagnard Harnasie de Szymanowski – un ensemble montagnard a donné parallèlement les chants cités par le compositeur – la saison s’achèvera par la Troisième Symphonie de Mahler. Il revenait à son chef de diriger la Philharmonie pour inaugurer l’année 2010, avec un programme axé sur l’Italie, permettant d’apprécier la solidité et l’homogénéité d’une phalange moins connue que la Philharmonie de Varsovie ou l’Orchestre de la Radio polonaise de Katowice, mais qui s’illustra à plusieurs reprises par la créations d’œuvres de musiciens polonais, en particulier Penderecki – mais aussi de Gondwana, de Tristan Murail, en 1980 au festival de Darmstadt, sous la direction d’Antoni Wit.



Le concert commence par un Carnaval romain enlevé et coloré, non sans quelque raideur dans les phrasés cependant, sous la direction d’un Pawel Przytocki précis, aux gestes sûrs. De même, l’Ouverture du Carnaval à Rome de Johann Strauss, créé en 1873, un an avant La Chauve-Souris, est pleine d’élan et de verve, avec des cordes plus rondes. Celle d’Une nuit à Venise, en revanche, sonne un peu laborieuse et martiale, manque de légèreté. Le chef, ensuite, maîtrise bien un Capriccio italien enflammé, auquel il confère une certaine grandeur, qu’il n’alourdit pas et dirige comme un récit aux parties naturellement enchaînées. Les airs de Rodolphe et de Mimi, au premier acte de La Bohème, leur duo, puis le deuxième acte, le révèlent chef de théâtre enthousiaste, un peu rigide parfois, tenant en tout cas bien ses troupes. Pavlo Tolstoy, connu par son Berger du Roi Roger dans la production de Wroclaw disponible en DVD, campe un Rodolphe peu latin, sans soleil dans le timbre, mais enthousiaste et stylé, à l’aigu plutôt aisé malgré une tessiture assez centrale. Stylée aussi la Mimi d’Iwona Socha, assez mate de timbre malheureusement, trop timide dans la caractérisation. Si les compères artistes tiennent leur rang, la Musette de Barbara Gutaj ne séduit guère, voix dure à l’aigu ingrat, plus acide que sensuelle. Le chœur ne mérite que des éloges, un chœur professionnel qui constitue un pilier essentiel de la saison de la Philharmonie, rompu aux répertoires les plus divers. Nouvel an oblige, le chef offre, en bis, la Marche de Radetzky, puis la fin du deuxième acte de La Bohème.



Didier van Moere

 

 

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